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Badabeng ! [ Pv. Euphemia ]

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Duke
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Duke

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Badabeng ! [ Pv. Euphemia ] Vide
MessageSujet: Badabeng ! [ Pv. Euphemia ] Badabeng ! [ Pv. Euphemia ] Icon_minitimeMer 1 Sep - 18:09

Badabeng ! [ Pv. Euphemia ] 899440icon_frappuccino Badabeng ! [ Pv. Euphemia ] 648651icon_lighttower


    Badabeng !
    Privé avec Euphemia.


    Pourquoi es-tu ici encore, la Marma‘ ? Oh pardon. Marmaduke. Ah nan, c’pas bon ? Bon. Duke, alors. Presque simple ton prénom. Tout comme ta vie. Non ? Ah re-pardon. Ta vie simpliste et ennuyante me fait oublier à tous les coups que tu as un don. Pas extraordinaire – comme tu te le dis tous les jours – mais ça te plaît, n’est-ce pas ? En fait, c’est bien pour ça que t’es ici, n’est-ce pas, Duke ? Il te fallait réfléchir. A propos de quelque chose qui pourrait changer ta vie. (Ou, si tu demandes mon avis, même pas du tout).

    Ce matin, en allant au Starbucks (c’est pas bon les nouilles quand on se réveille), l’autre vieux avait laissé traîner son journal sur la table au milieu de la salle. Ta table. La table de Marmaduke Cade. (Encore, tu m’épates, bonhomme. Les gens normaux, eux, ils choisissent les tables dans le coin du café, non ? Pourquoi prends-tu donc la table la plus visible du monde ? Ah mais oui. J’allais oublier… c’est pour observer, hein ? Derrière toi, la jeune fille aux cheveux roux. Devant, une mère et son fils. A ta gauche, un homme pressé et barbu. A ta droite, un maître et son chien. Des gens partout. Sa t’intéresse. Je t’imagine déjà collé aux murs… tu ne capterais pas tous les rêves, hein ? Ca serrait… problématique. Enfin voyons…) Tu t’avais assis paresseusement à ta chaise, lançant un regard vers tes deux côtés, voyant que l’autre passant avait sûrement oublié son journal. Imagine ça, dit. La chance ! Toi, tu n’achètes jamais des journaux. Trop chère. Pas intéressant. Mais si tu en reçois gratuitement, c’est une autre histoire…
    Alors, avec ton Light Blended Caramel Frappuccino ® dans la main, tu feuilletais dans le journal (qui était – bien évidemment – ouvert sur la page sport) jusqu’à ce que tu le retourne et ouvrit la page. C’est la que tu restais planqué. L’annonce du jour te concernait, Duke.
    Bizarre hein ? La première fois en trois mois que tu ouvres un journal, et voilà une information vitale concernant ton futur. Tu as 24 ans Duke. Bientôt 25. Tu croyais mourir, et voilà la solution.

    La guerre… prend fin ? Ils n’auront pas besoin de toi, Duke ! Tu vois ! Et ce n’est pas tout ! Tu pourrais te débarrasser du mal une fois pour toute ! Vivre ta vie. Accepter comme tout le monde. Vivre une vie. Rechercher tes petites sœurs peut-être ? Faire quelque chose de grandiose. Ou quelque chose de normal, justement. Fini la vie secrète. Fini les rencontres zarbis. Fini la misère.

    Mais… quel est donc ce regard ? Le regard pensif que tu nous montres ? Ne me dit pas… tu doutes ? Tu ne sais pas quoi faire ? C’est pour ça que tu es venu ici. Juste. Je m’en rappelle. Tu penses. Veux-tu vraiment abandonner ton don… ou… gardes-tu ta vie en tant qu’artiste solitaire ? Que des questions, et si peu de temps. Aller Duke. Réfléchit ! Quoi s’ils n’ont plus de remédie avant que tu te décides ? Hein ? Nan, mais on s’en fou des effets secondaires. Libre, Duke ! Libre ! N’est-ce pas ce que tu voulais ?
    HAHA ! Tu rigoles j’espère. Garder son don pour travailler… espèce d’insignifiant. C’est pas comme si tu la feras ta BD. T’es beaucoup trop con pour savoir crée une–

    « AH MAIS TA GUEULE ! »

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Euphemia.
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Euphemia.

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Badabeng ! [ Pv. Euphemia ] Vide
MessageSujet: Re: Badabeng ! [ Pv. Euphemia ] Badabeng ! [ Pv. Euphemia ] Icon_minitimeDim 12 Sep - 0:48


    Du sang, encore du sang. Et un sourire. Il y avait du sang partout. Des flaques de sang, des gouttes de sang, des éclaboussures de sang, des traces de sang. Partout du liquide rouge encore chaud. Et au milieu de tout ce rouge, il y avait un sourire. Un très large sourire heureux. Et ce sourire s’étalait sur le visage d’un corps qui gisait encore vivant au milieu de cette couleur écarlate. Un trou énorme –de la taille d’un ballon de basket environ- avait ouvert le ventre de la personne qui gisait là. Le sang continuait de s’écouler de la blessure et pourtant le corps semblait bien vivant. Peut-être même trop d’ailleurs ? La personne se releva doucement, et on pu enfin distinguer le visage du blessé. Une fille, entre la quinzaine et la vingtaine, des cheveux acajou mi-longs teintés de sang frais, un collier en argent autour du cou avec une plaque gravée comme pendentif. Malgré une tache de sang, on discernait encore le nom « Effie » sur la plaque argentée. Notre ‘Effie’ se releva donc et se mit à marcher à pas lent vers la porte qui venait d’apparaître sur sa gauche. Pas après pas, elle se rapprocha de la sortie et finit par poser sa main sur la poignée. Un mouvement à droit, et la porte s’entrebâilla. Elle avança sa jambe droite de cinquante de centimètres, posa le pied au sol, attendit, fit de même avec l’autre jambe … et tomba. Enfin plutôt tomba pour atterrir ailleurs. Dans une belle prairie innocente où le chemin était fait de Petit Lu, où l’herbe était de la barbe à papa, où les arbres étaient des sucettes, où le soleil était un réglisse, et où les nuages étaient des bonbons. Un rire psychopathe s’éleva soudain et brisa le doux silence de ce paysage enfantin. Un rire si fort et si puissant qu’il secoua la dénommée Effie avec de violents spasmes. Le sang continua de s’écouler du trou béant qui occupait tout son ventre, et pourtant la jeune femme ne semblait pas en souffrir le moindre du monde. Les soubresauts dû aux rires de la blessée finir par la faire tomber sur le sol de Petit Lu, et elle dû posée ses mains à terre pour ne pas s’affaler face contre les biscuits. A quatre pattes face au sol, elle se mit à cracher du sang tout en continuant de rire. Relevant la tête avec un mouvement brusque, Effie observa le paysage qui s’étendait devant elle. A sa droite le chemin de biscuits continuait jusqu’à un château fait de sucre, un peu plus au loin à sa gauche s’étendait un champs de sucettes, face à elle rien que de la barbe à papa rose pâle. Son rire redoubla, et elle se mit en route pour aller jusqu’aux sucettes, toujours à quatre pattes. Trébuchant tout les deux pas, ses cheveux traînant au sol, elle finit par arriver vers une cane à sucre qui montait jusqu’aux nuages. Effie posa sa main sur le long morceau de sucre rayé, ferma les yeux, avant de s’écrouler au pied de celui-ci. Son rire de psychopathe cessa au moment même où son dos se retrouva allongé sur l’herbe de barbe à papa. Un sourire heureux se dessina sur ses lèvres, énorme même. Une demi-heure passa, son trou toujours aussi gros voir même plus, la jeune femme ne bougea plus. Les yeux grands ouverts, le corps immobile, un sourire aux lèvres, on l’aurait presque cru morte. Et pourtant, elle était encore vivante. Soudain comme si elle venait d’être électrocutée, elle se redressa d’un bond et appuya son front contre la cane à sucre qui se tenait à ses côtés. Rejetant sa nuque en arrière –qui émit d’ailleurs un craquement sinistre semblant à une nuque qui se brise-, Effie ouvrit grand la bouche et se mit à rire de plus en plus fort. Un fou rire incontrôlable, un fou rire de malade mental, un fou rire qui sort des tripes, un cri, un hurlement même. Et ce même rire continua à résonner même lorsque la brune fût disparue dans un trou qui s’était créé dans la barbe à papa juste sous elle. Effie avait disparu, laissant une flaque de sang frais à l’endroit où elle se trouvait juste avant.

    Dors belle enfant, dors. Et notre Effie d’origine –pas celle blessée et folle du rêve- venait de se réveiller à la seconde où elle eût disparu dans le trou. Ses membres ne cessèrent pas de trembler malgré sa concentration pour stopper les tremblements. Son corps trempé de sueur rendait sa peau moite. Ses yeux furibonds balayaient la pièce à la recherche de la moindre parcelle de son rêve. Ses battements de cœur frappaient le tempo d’un rythme endiablé. Sa tête lui tourna lorsqu’elle se leva pour aller vomir aux toilettes. Un goût amer lui resta en travers de la gorge, et elle plongea sous la douche. L’eau glacée lui tomba avec fracas sur sa peau, lui procurant des frissons presque agréables. Elle ressortit rapidement et se glissa dans un short. Puis elle enfila une chemise comme haut et bu un grand verre de jus d’orange pour faire partir le goût amer du vomi. Une paire de chaussures en toile à la main, elle se rua dehors sans prendre la peine de fermer sa porte à clé. De toute façon qui viendrait voler un appartement comme le sien ? Les tennis toujours à la main, Effie courut droit devant elle sans se soucier de la plante de ses pieds qui s’écrasaient avec brutalité sur le sol gris. Le vent lui soufflait dessus avec violence, et elle luta presque pour courir. Elle passa une bonne vingtaine de minutes avant de déboucher sur le port, où elle ne s’arrêta pas. Continuant droit devant elle, Effie traversa le ponton de bois qui menait à l’océan et se jeta dedans sans aucune hésitation. Elle jeta juste à temps ses chaussures sur le ponton en bois qui atterrir avec justesse sur la cible désirée. L’eau glacée la saisit à la gorge quand son corps percuta la surface bleue de l’océan. L’Omicron sentit les vagues la repousser en direction du sable clair et elle se laissa faire sans montrer une quelquequonque résistance. Sentant le sol sous ses pieds, Effie se mit debout dans l’eau, difficilement, et entreprit de sortir de l’océan. Devant elle se dessiner le Phare du port. Ses maigres vêtements étaient trempés, sa chevelure acajou aussi mais elle était trop perturbée pour sans rendre compte. Le cauchemar de cette nuit tournait encore en boucle dans son esprit. Lentement, pas après pas, elle avança inlassablement vers les escaliers du Phare. Une fois devant les marches métalliques, elle entama une ascension du Phare. Arrivée tout en haut de la tour, elle s’écroula contre l’extérieur de la petite cabine qui servait à guider les navires. Lutant pour ne pas tomber et ne pas laisser ses paupières se fermer, Effie jura tout haut.

      « Merde mes chaussures ! »

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Badabeng ! [ Pv. Euphemia ] Vide
MessageSujet: Re: Badabeng ! [ Pv. Euphemia ] Badabeng ! [ Pv. Euphemia ] Icon_minitimeDim 19 Sep - 18:09

La lumière du phare s’allume. Sa tire ton attention. Pourtant, tu as la flemme de monter. Tu as la flemme de tenir la compagnie à quelqu’un. Tu préfères rester ici. Sur le sable. Perdu en pensées. C’est bien pour ça que tu es venu ici. Pour réfléchir en paix. Seul. Tu n’as pas besoin de voir quelqu’un maintenant. T’aurais l’air misérable et malheureux. Et ça ne te ressemble pas. Enfin… tu es autorisé d’être maladroit, et bizarre, et étrange, et asocial, et seul,… mais pas misérable. Tu as toujours été heureux, tu sais ? Bien sûr, les moments de déprimes, ça va et ça vient, mais tu n’en as pas connu des tonnes. Des masses. Tu as préféré rester dans la lumière du jour – si tu étais réveillé bien sûr – et de ne pas te soucier des ennuis des autres. Ce n’est pas grave. C’est plutôt cool. J’aime bien les gens qui relax chillax et ne font rien toute la journée. C’est pratique.

Enfin… avis personnel, hein !

Ah mais… qu’est-ce que tu fais encore ? Pourquoi tu te lèves ? Rassis-toi ! T’es curieux, c’est ça ? Pfffff. C’est bien un de tes défauts ça. Espèce de petit chaton ! T’es vraiment un gosse. Tu poses des questions. Trop de questions. Et tu veux tout savoir. Mais pas de trucs importants, hein ! Des trucs nuls. Un, deux, trois, hop-lalala ! Il s’en va. Encore.

Tu m’écoutes au moins ?

La montée va être difficile, Duke. Tu es sûr que tu t’en sens capable ? Et quoi si c’est un phare automatique ? Y’aurait personne en haut. Tu aurais fait tous ce trajet pour rien. Nada. Nopes. Rien quoi ! Tu vas avoir mal aux jambes, mal aux pieds. Être à souffle court. Tu vas devoir te reposer – et ça va encore te prendre une heure avant d’avoir l’envie de descendre. Donc… je ne suis pas sûr que ça soit une bonne idée, bonhomme. Ah merde. Trop tard. Tu montes… Heureusement que tu en as eu de l’exercice. Imagine que t’aurais dû faire le trajet étant noob à l’escalade. Pas que tu es un pro, mais on va dire que les monté-descente des maisons tard dans la nuit t’ont beaucoup aidé… Grâce à ça, t’as des muscles dans tes jambes et dans tes bras. Ça te rend moins maigre. N’est-ce pas cool ? Dommage que tu t’en fous quand même… t’aurais sûrement porté quelque chose de plus élégant si tu aimais montrer tes points forts. Pas de jeans tout simple, tout pourri. Pas de vieux T-shirt Marvel (espèce d’accro). Et… t’as pas un peu vu tes chaussures ? Haha ! Je me demande sérieusement comment tu oses sortir habiller comme ça. La prochaine fois, essaye de te soigner un peu. Brosser tes cheveux… enfin. Je me comprends. Essaye de voir ce que tu fais avant de sortir dans un moment distrait.

Et surtout, arrête de courir ! Tu vas t’épuiser, mon pauvre chou ! Si seulement tu m’écoutais. Le monde aurait un être un peu moins con dans le monde. Tu ne trouves pas ? Roh ! Prendre deux marches à la fois ne va pas t’aider à monter non plus. Il te faut encore plus que la moitié à monter, et à cet instant, j’ai pas confiance à ta réussite. T’es trop paresseux. Tu vas la prendre quand ta pause ?

Ah. Tu vois ! Je te l’avais dit que tu allais trop vite. T’es déjà à court de souffle et tu es arrivé qu’à… merde. T’es en haut.

En maintenant ? Tu vas faire quoi ?
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