Il n’y avait pas vraiment pensé auparavant, mais sa vie aurait aussi bien pu être un scénario possible pour l’une de ses bandes dessinées. Avec tous ce qu’il s’était passé… Peut-être un peu de fantaisie et d’actions à ajouter, mais sinon ça devrait être possible, non ? Duke Cade prenait son crayon en main et pencha sur son travail. Le scénario était la deuxième étape généralement, mais il se sentait inspiré. Comme la plupart du temps, sa se passait dans la nuit. Ou la matinée peut-être, ça dépend du point de vue. En tous cas, être revéllié à deux heures du matin n’était pas quelque chose de nouveau pour Duke. Au contraire, il avait difficile à se rappeler la dernière nuit qu’il avait entièrement dormis.

  « Le commencement est bien trop loin pour commencer. Mieux vaut faire un saut dans la vie du héros. Passons vers l’âge de quatre ans et 364 jours. Sa vie avait toujours été calme. Il était aimé par ses parents, ainsi que part sa grande sœur. Pourtant, la bulle dans laquelle notre héros vécu, fut éclaté par les quadruplés nouveaux-nées. Le héros avait maintenant cinq sœurs. Il vu encore le sourire apologétique aux lèvres de sa mère quand elle revenait de l’hôpital avec les filles qui allaient changer son future. Au début, tout allait bien. Maman fatiguée, papa qui prend plusieurs jobs et grande sœur qui s’y met aussi. Mais quand se fut le tour de son père d’être viré (une crainte affreuse dans les grandes familles pendant ces temps de guerre), les parents n’avaient aucun choix d’abandonné quelques-uns de leurs enfants à fin d’en sauvé d’autres. Comme les quatre petites étaient encore… petites, et que la grande était une source financière, le doigt fut pointé dans la direction de notre héros. » Zut, une tâche ! Où est sa gomme ? Il avait juré de l’avoir mit au coin gauche de son bureau ? « C’était tante Amber qui avait eu l’honneur de l’emmener à l’Orphelinat. ‘Que du bon qu’on entende venir de là,’ avait-elle raconté à son neveu. Il n’avait que cinq ans, mais s’avait facilement distingué le mensonge sous le prétexte nerveux. » Petit mensonge qui ne fait pas de mal. L’Orphelinat n’avait rien eu de méchant pour Duke. Au contraire, il y vivait en paix avec ses illusions rêveuses que lui faisait son cerveau. C’était qu’à l’âge ados qu’il senti la tension entre les habitants de l’Orphelinat et leurs ‘éducateurs’. Han… peut-être que l’effet de choc amusera le lecteur un peu plus. Gommons donc cela, Duke. « Il n’avait que cinq ans et ne comprenait pas le regard nerveux de sa tante aussi joyeuse dans temps normaux. » Mieux. « Les années dans l’Orphelinat étaient intéressantes. Le virus Oméga qui lui était donner lui avait permis de s’amuser pendant les longues nuits. La journée, il utilisa ce don pour en faire des dessins. Plus tard, il y ajouta des bulles avec un petit texte dedans et encore quelques années après, se fut des planches de BD’s. Voilà sa passion née. » Trop de vérité, pas assez d’actions. Duke n’avait qu’a ajouté l’action plus tard. Pleins de trucs à inventer en ce qui concerne l’Orphelinat. « Enfin quatorze, près à sortir. Son passé dans l’Orphelinat ne lui apportait pas vraiment des pensées noires. Il était plutôt indifférent à ce sujet. S’il n’avait pas été recruté là-bas grâce à ses pauvres parents, il n’aurait jamais pu profiter des idées débordantes des rêves humains. Enfin… » Ca devient nul, Duke. Il faut encore sauter quelques années. « Voilà notre héros dix-neuve ans maintenant. Il se ballade dans les rues de la ville en soirée, armé de crayon, de son cahier et d’un gros pull, pour noter les rêves des gens. Son but : sauvé le monde si jamais il rencontrait un gros méchant qui rêvait de conquérir le monde grâce à son intelligence maléfique ! » Pas vraiment la réalité, mais sinon il n’y a pas d’intrigue. Personne ne serrait capable de lire une BD qui parle d’un jeune gars qui vole les rêves des gens pour en faire des scénarios BD’s, juste ? « Bien sûr, chaque soir, notre héros dû combattre des adversaires puissants et monstrueux. » Encore un mensonge. Le plus grand monstre qu’il avait rencontré, s’était le bulldog chien de garde d’un jeune homme qui avait eu un rêve intéressant. Il l’avait traqué pour mieux savoir suivre l’histoire incohérente, mais n’avait pas compté voir une bestiole dans le jardin de sa victime désigné. S’il n’avait pas été aussi persuadé d’écrire se rêve là dans son cahier, il aurait encore huit jeans à la place de sept. Et il ne lui manquerait pas une chaussure dans sa paire de sneakers blanches. A vrai dire, après cet événement, il n’y avait rien de vérité intéressante à ajouter. Il pourrait continuer son scénario plus tard de toute manière. Peut-être il regagnerait de l’inspiration la nuit prochaine.

Ah! La fiche du caractère de notre héros. Un truc important pour Duke. Il a tendance à oublié pleins de détails. S’il n’écrit pas tout ce qu’il a vécu dans son cahier provisoire, il ne sera même pas faire des spaghettis. (Une recette affreusement facile à oublier). D’abord, il fallait tailler son crayon. La pointe était devenue tellement grosse qu’il tachait partout.

  « Notre héros est un rêveur. Il fixe facilement les gens. Sans vergogne. Il est très patient – en même temps, on peut être que patient si on est près d’attendre qu’un rêve captivant passe par le radar, surnommé cerveau, toute la nuit sur le même banc dans une rue au pouf. On ne voit pas souvent des étrangers faire ça. Peut-être pour ça qu’on lui a déjà filé une retenue. La vielle femme l’avait pris pour un rôdeur. » Vérité. Juré ! « Ensuite, il est penseur. Il adore philosopher sur n’importe quel sujet, mais son sujet préféré est bien les actions des humains. Pourquoi fait-il ça ? Que va-t-il faire ? Y a-t-il une raison particulière ? Ces neurones ont beaucoup de travails à faire. En pensant de tels sujets, il a développé un talent dérivé de son pouvoir. En voyant le rêve de quelqu’un, il peut – souvent, pas toujours – en déterminé les désirs de la personne. Ca ne marche pas toujours, et c’est pas très fiable, mais il fait de son mieux. » Encore une vérité. Ces scénarios de BD’s prenaient souvent un tour philosophique. Duke adore la philosophie. « Il n’interfère pas aux affaires des autres. Autrement dit : il s’occupe de ses oignions. Si on a besoin d’aide, notre héros n’est pas nécessairement quelqu’un qui se portera volontaire. Mieux vaut rester à l’écart, observer la situation et tout résoudre pendant la nuit. » Sauf que le Duke ne résolu rien pendant la nuit. Ca c’était une tâche puissante d’un héros. Pas d’un scénariste. « Mais sinon, notre héros est très gentil. » Vérité.

Allait-il s’inventer une apparence unique ? Peut-être plus de muscle, plus long, plus… spécial ? Ou allait-il préserver le mystère d’un super-héros banal ? Tant de questions à se poser, si peu de temps. Si seulement ça ne lui prenait pas tellement d’heures… il aurait encore pu aller se balader dehors. Tant pis. On va pour l’apparence banale, alors !

  « Si un héros signifie être beau comme Hercules – il n’est pas si beau que ça, en fait – alors notre héros n’en est pas un. Il est à peu près normal. Enfin… pas moche, pas beau. Pas grand, pas petit. Moyen dans tout. De sa chevelure à ses pieds. Rien d’intéressant. Un peu plus maigre que costaud, mais faire la marche toute la nuit aidait à fortifier ses jambes. » Ne parlons même pas des sauts au-dessus des buissons, des montées aux murs et des escapades dangereuses qu’il devait traverser dans toute une nuit. « Il est un peu pale. Peut-être à cause d’un manque de soleil (s’il était réveillé la nuit, c’était pour dormir jusqu’à trois heures du lendemain) ou tout simplement parce qu’il passe ses journées penchées au-dessus d’un cahier, de son carnet de croquis ou encore son ordinateur. Pour le style… disons qu’il a gardé en tête ce que son père portait quand il était encore enfant. Ca reste très basique. Jeans, T-shirt et pulls. Accessoirement, il ne porte qu’une bague. Elle aussi est assez simple. Quelques rayures en bronze la définie en tant que bague, sinon on aurait pu la prendre pour un anneau de rideaux en format minuscule. » En se regardant d’un coup dans le miroir, l’idée de recommencer fut pousser dans sa tête. Il n’avait pas l’air d’un héros du tout. Peut-être c’était plus intelligent d’abandonner cette idée. Ses beaux yeux gris bleu ne le sauveraient pas dans une planche BD. Il devait être fort est attirent. Pas si ordinaire que ça. Allons, bon… « Donc : Il est fort, musclé et porte une cape noir la nuit– … »

Le moment sublime était arrivé. Enfin il pouvait décrire le seul truc dont il était fier. Quelque chose d’anormal et sûrement pas très utile, mais quand même quelque chose à quoi il tenait beaucoup. Son crayon ne cessait d’écrire. Il devrait bientôt retailler la pointe.

« Pas de héros sans pouvoir. Possiblement pas un super-pouvoir, mais quand même très cool. Enfin… c’est ce qu’il trouve. Le héros possède la capacité de voir les rêves des gens. Il s’est voir ce qu’ils ont rêvé dans le passé, ce qui rêve de présent et… c’est tout. Les rêves passent devant lui comme des films dont il attrape des fragments. Il n’a pas besoin d’être à côté de quelqu’un pour lire son rêve, mais le plus proche qu’il est, le plus d’infos qu’il recevrait. C’est pour ça que notre héros filtre les rêves qu’il voit. Ce qui n’est pas intéressants, ne mérite pas de se voir. Dès qu’il trouve un morceau d’intérêt, il traque le rêve et suit la piste jusqu’à son réalisateur. Là, il cherche une position agréable en écoutant et en voyant le rêve comme un film devant lui. Si notre héros va au supermarché, et il voit une personne qu’il a envie d’utiliser comme victime, il n’a qu’à se concentré, et il pourra voir ses derniers rêves. A lui d’en dérivé les désirs ou d’en trouver une significa– ... » Zut ! Il savait qu’il devait tailler le crayon. Maintenant la pointe était cassé… Tant pis. On y va pour un nouveau crayon, alors. « … –une signification. »