>> Cela faisait plusieurs fois que Siumi se retrouvait dans ses rues sales et Ô combien malodorantes. Et cela faisait autant de fois qu'elle n'avait aucune idée de comment elle était arrivée là. Tout ça à cause de sa conscience, qui s'envolait à la moindre occasion, et surtout à la moindre note de musique.
Take me down to the paradise city...Tu parles, si Paradise City existe, c'est pas ici. Une ville ou l'on était changé en monstre,avec un quartier qui pue le fric (le sien en plus youpi) qui cotoie un quartier miséreux et mal famé comme celui ci, un Orphelinat ou on rafle des mioche pour les changer en chair à canon... Non. Rien de paradisiaque ici.
Where the grass is green and the girls are pretty...Hin hin... En effet, la verdure pullulait ici. Pff. La seul chose qui poussait ici, c'était la mauvaise graine. Quand aux jolies filles, Siumi s'en contrefichait bien, d'être belle ou pas. Tant qu'elle était à l'aise et qu'on la laissait avec sa musique et ses dessins, rien n'importait vraiment.
Oh want you please take me home, yeah !
Oh oui, ramenez moi à la maison. QUand mes aprents étaient vivants, quand ces putains de soldats n'avaient jamais foutu un pied chez moi pour m'emmener à l'Orphelinat...BELENG !Retour sur terre. La franco-japonaise regarda rouler la canette dans laquelle elle avait shooté par inadvertance. La boite de métal buta quelque fois sur les pavés inégaux avant de s'arrêter contre une poubelle éventrée, faisant fuir un rat. Tant mieux, Siumi avait toujours detesté ces bestioles. Bon, maintenant qu'elle était revenue à la réalité, tentons de nous repérer. Levant un peu le menton, l'Oméga se mit à flairer l'air en analysant les odeurs, fronçant le minois à cause de la puanteur des lieux. Le rat... Les déchets... De la bière, en réalité, ue bouteille fraîchement brisée à plusieurs mètres de là... Et un humain.
Take me d°Stop. Pressant le bouton marqué du logo "veille", la jeune fille éteignit son MP3, tout en gardant le casque noir et argenté sur ses oreilles. Elle avait sentit un humain, non loin de là. Un garçon. Mékicétédonk ? Peut-être ce mec bizarre qu'elle avait rencontré quelques jours plus tôt, avec sa crinière de jais et ses clopes ? Suivant le fumer qui se précisait, elle eu la réponse, non. Là ça ne sentait pas la cigarette, déjà, donc impossible. Tournant au coin d'une ruelle, Siumi s'avança, silencieuse, et décourvrit la silhouette fine d'un homme qui lui tournait le dos, les cheveux bruns en bataille, pieds nus. Un petit gravier roula sous les pieds de l'adolescente, qui stoppa sa progression. Un bruit discret, mais nettement perceptible dans le silence de la ruelle. Elle observa le garçon... Un revolver était glissé à sa taille. L'Oméga inspira, retenant son souffle sous la surprise, et sentit l'odeur exacte de l'inconnu. L'odeur d'un porteur de virus.
Il se retourna.