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| Le Ciel, la Mer, Moi. [ AGENT CIA ] | |
| Auteur | Message |
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Jûshi.is Immune to Fear.
Messages : 96 Date de naissance : 21/01/1993 Age : 31 Date d'inscription : 29/12/2009 Virus : Omicron. Pouvoir: : Matrix. Age : 27.
| Sujet: Le Ciel, la Mer, Moi. [ AGENT CIA ] Mer 1 Sep - 11:55 | |
| Mais pas toi.
Bien belles étaient les nuits au-delà de la Ville.
Absence de nuages et mille étoiles au-dessus de nos têtes - bulles de lumière qui se consument au beau milieu d'une toile noire comme l'encre. L'effet n'était certes pas parfait : il y avait, de ça, de là, quelques nuages pour venir entacher ce pourtant si joli tableau, et les ténèbres s'estompaient par endroits, suite aux lueurs de la civilisation, derrière. Ca ne valait pas une excursion nocturne au beau milieu du désert, mais ça restait appréciable. Et comme tous les soirs, lui, il crépitait de désir, sur son ponton de bois.
L'outil en lui-même était splendide : un parfait petit cylindre, sobre et classe, dont la blancheur se reflétait sous la lune. Un éclat, quelques braises, le roulis de la pierre que l'on griffe, et enfin, une bouffée - c'était parti, la clope était entamée. La danse était toujours la même, il ne parvenait à s'en lasser. Il ne vivait que pour ces instants-là, ces instants où lui, l'Araignée Solitaire, se retrouvait en tête à tête avec lui-même, au milieu d'un concert de clapotis et de cris de mouettes. Une volute de fumée pâle s'échappa de sa bouche pour aller disparaître dans la nuit. Quelle belle merde, tout de même. La guerre était finie.
Lui se retrouvait recadré au rang de pauvre type inutile et le monde était en paix. Enfin, ça, c'était une supposition première. Les faits étaient assez différents de ce que l'on souhaitait faire croire. Là où une bataille cessait, une autre débutait. Finalement, quoi ? Tout ça n'était pas bien différent, ça suivait une routine à laquelle il était depuis bien longtemps habitué. De nouveau, il était traqué ; vivait sur le fil du rasoir. C'était sans doute une façon pour lui de mener une existence plus excitante. Certes, il aimait beaucoup Matrix, mais honnêtement, non, il ne prendrait pas le bonbon magique pour s'envoler vers un monde qui n'était pas le sien. A présent, là où certains s'entassaient dans des salles d'attente et se livraient à l'absorption de produits dont on ne savait au final pas grand chose, lui, comme à son habitude, jouait les têtes de con et choisissait la voie déviante. Non. Jûshi ne prendrait pas la pilule, n'en déplaise aux campagnes de propagande en faveur de la contraception, et autres. Il y avait des limites à tout. On l'avait tanné toute sa vie - ou presque - avec ces pouvoirs à la con et voilà qu'aujourd'hui, on souhaitait les lui retirer. Le fondement même de sa vie. Ces gens-là n'avaient donc aucun bon sens. Fallait pas déconner. De toute façon, il avait l'habitude de vivre dans l'illégalité.
Pour l'instant, son train-train quotidien restait le même : il n'avait jusque là pas vu une horde de Spads débarquer chez lui à coups de tyroliennes et de ronflements de moteurs, d'hélicoptères et de sulfateuses, de fumigènes et de masques à gaz comme seul Randy Orton savait les faire. Donc dans l'immédiat, c'était cool. Et ça lui plaisait plutôt bien. Sans totalement se détendre, il en arrivait à un point où il se mettait à penser qu'il n'y aurait peut-être pas de problèmes. Après tout, sans tomber dans la vantardise extrême, on pouvait le dire : il était intelligent, carrément malin, se démerdait donc plutôt bien. Preuve était qu'il s'était retrouvé affublé du statut d'Omicron, bien des années plus tôt. Donc toutes les chances étaient de son côté, enfin, à peu près. Ouaiis... le pied. Il tira une nouvelle bouffée sur sa cigarette, pénétra dans la brume. Les étoiles disparurent, et il ne fut plus entouré que par un épais voile grisâtre, qui semblait comme absorber sans ménagement les résidus de fumée qui émanaient de ses narines, à chaque fois qu'il expirait, suite à une nouvelle brûlure. Ne s'affolant pas pour autant - Jûshi, le Maître des Sept Mers -, il continua d'avancer d'un pas lent, ses chaussures prenant fermement appui sur le sol un brin trop humide, sans qu'il ne perde jamais l'équilibre. Il crut entendre un bruissement d'ailes au-dessus de sa tête, mais s'en formalisa pas et s'abstint donc de lever les yeux au ciel. Il n'y voyait plus grand chose, mais ce n'était pas dérangeant. Pour le moment, en tout cas. Bon, après, si tout à coup, une horde de zombies à la Land of the Dead débarquait de six pieds sous flotte pour venir essayer de le boulotter tout cru, un problème risquait de se poser. Mais dans l'immédiat, il était seul, et ça lui suffisait.
Les pierres sous ses pieds suintaient à pleins pores et il s'estimait heureux qu'à leur contact, les semelles de ses godasses ne se mettent pas à trahir sa présence au moyen de flocs disgracieux. Jûshi, le souci du détail. Il avança encore. Evidemment, il n'allait quand même pas s'arrêter. Non non non, fallait pas déconner.
Les nuits étaient tellement belles, au-delà de la Ville.
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| | | Agent CIA.PNJ
Messages : 8 Date d'inscription : 22/06/2010
| Sujet: Re: Le Ciel, la Mer, Moi. [ AGENT CIA ] Mer 1 Sep - 12:52 | |
| Ont l'avais réquisitionnée. Lui agent de la CIA avait hérité de la besogne de retrouver les personnes atteinte du virus. Il avait été estimé que ceux qui se nommaient Oméga n'opposerait surement pas de résistance. Cependant des Omicron leur donnerait du fil a retordre. Pour preuve, le grand patron de toute cette organisation n'arrivait pas a s'en occuper lui-même.
Il avait récupéré des fiches de renseignements ainsi que quelques photos peux récentes ou des portraits robots. Avec ses collègues et leurs maigres connaissances au sujet ils avaient défini un périmètre qu'il devait parcourir de long en large afin de trouver les quelques idiots qui ne c'était pas rendu compte qu'il fallait lire entre les lignes des articles de journaux. Premièrement il avait parcouru la ville et certains domiciles suspectés d'êtres ceux des personnes en question puis c'était dirigé vers la campagne et la mer.
A sa ceinture une nouvelle arme quelque peu bizarre avait pris la place de son habituel Gloc'. Une arme adaptée pour ces personnes aux dons étranges et irrationnels. Ses pieds s'enfoncèrent sans bruit dans le sable. Les sens aux aguets, il guettait la moindre silhouette suspecte. Il s'avança sur un demi-pont en mauvais états priant pour ne faire aucun bruit. L'agent avait cru apercevoir quelqu'un. Ses doutes se confirmèrent et il reconnu de dos l'un des Omicron.
Il n'attendit pas, ces personnes étaient classées dans une liste rouge de par leur pouvoir et leur instabilité. Il tira. Une gerbe d'étincelle bleu sorti de son pistolet, une fraction de seconde il fut surpris par cette couleur étrange. Il était a une bonne distance de son client, il y avait beaucoup de chance pour qu'il ai réussi sa mission. |
| | | Jûshi.is Immune to Fear.
Messages : 96 Date de naissance : 21/01/1993 Age : 31 Date d'inscription : 29/12/2009 Virus : Omicron. Pouvoir: : Matrix. Age : 27.
| Sujet: Re: Le Ciel, la Mer, Moi. [ AGENT CIA ] Mer 1 Sep - 13:25 | |
| [ Il peut, genre, dénaturer la balle ? La faire disparaître ? Bon ok ça va être dur de le choper dans ce cas... ]
C'est marrant, mais ce crépitement là ne faisait pas très naturel.
La cigarette entre son index et son pouce, il baissa les yeux vers le bâtonnet qui continuait de se consumer. Eh, cocotte, tu nous fais quoi, là ? Ses sourcils se froncèrent tandis que le bâtonnet demeurait inerte, sans présenter le moindre signe de défaillance. Une simple clope. Pas normal. Continuant d'avancer, il reporta l'objet à sa bouche, perpétuant ce cycle malsain qui rythmait sa vie depuis bien trop longtemps. C'est alors qu'il entendit le bruissement. Mais pas le même, non. Pas l'initial. Pas celui de l'oiseau qui prend son envol au-dessus de sa tête. Celui-là était d'une toute autre nature. Son mépris lui souffla d'ignorer et de continuer sa route, d'aviser par la suite. Mais une autre voix - plus rare, plus discrète, plus maline - dans sa tête lui intima d'agir, immédiatement. Et comme ce chuchotement-là était le plus fiable, il fit brusquement volte-face, dans un crissement de chaussures qui râpent la caillasse. Juste à temps.
Ca se passa rapidement, mais heureusement pour lui, si sa condition physique n'était pas la meilleure, il avait de très bons réflexes : il eut le temps d'entrapercevoir une sombre silhouette qui se découpait au milieu de la brume, rapidement hâlée par une lumière aveuglante. Ses pupilles s'étrécirent tandis qu'il distingua un petit éclat clair qui fonçait droit sur lui. Immédiatement, c'est son Instinct qui prit le contrôle. L'avantage chez lui, c'était que l'Instinct était étroitement lié à l'Esprit - il avait toujours eu l'âme d'un grand calculateur. Il eut tout juste le temps de lever la main que la balle arrivait à moins de deux mètres de lui. A partir de là, tout se passa très rapidement : il y eut, comme à chaque fois, une modification. Un algorithme fut créé, intégré, assimilé. Et un petit miracle comme un autre eut lieu, grâce à Jûshi le Messie. Le projectile n'alla pas plus loin. L'air se tordit en tous sens et se dilata : tout à coup, un épais agencement de briques fictives se matérialisa et fit obstacle à sa progression. Le mur invisible se dressa entre son créateur et l'arme, et il fut à l'abri. La balle bleue s'immobilisa en plein vol, et resta fichée dans la paroi, là, dans les airs. Jûshi eut tout juste le temps d'attraper sa cigarette et de la tapoter sur le côté avant que les centres qui s'entassaient à son extrémité ne viennent tomber sur sa chemise - ça aurait... pas été cool. Ses traits se figèrent en une expression glaciale.
" Et bonjour, même pas ?! "
Connard, va. Qu'est-ce que c'était encore que ça. Voilà qu'on leur envoyait des lâches pour les attaquer dans le dos !
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| | | Agent CIA.PNJ
Messages : 8 Date d'inscription : 22/06/2010
| Sujet: Re: Le Ciel, la Mer, Moi. [ AGENT CIA ] Sam 4 Sep - 14:37 | |
| Il avait été clairement prévenu et ont lui avait dit ils ne savait même plus combien de fois. La surprise modifia ses traits quelques instants de plus. La balle aux gerbes d'étincelles bleu heurta de plein fouet un mur de brique rouges, sortit de nul part. Pour être démonstratif, ça l'était.
Il se rasséréna, rien d'étonnant, il était tombé sur le plus coriace. Sans prendre gare à la phrase que lui avait sorti le présumé Omicron il se rapprocha a grand pas, risquant de traverser le plancher a maintes reprise. Sans attendre, il tira une nouvelle fois, découvrant avec plaisir le mode rafale de son arme. |
| | | Jûshi.is Immune to Fear.
Messages : 96 Date de naissance : 21/01/1993 Age : 31 Date d'inscription : 29/12/2009 Virus : Omicron. Pouvoir: : Matrix. Age : 27.
| Sujet: Re: Le Ciel, la Mer, Moi. [ AGENT CIA ] Dim 26 Déc - 20:14 | |
| [ Bon, je déteste l'idée d'une telle faiblesse mais vu la fréquence de mes réponses... pardon, Jûshi chéri T__T ]
Et pas même une réponse. Ils étaient de mieux en mieux élevés, du côté des hautes instances. On ne pouvait pas dire que ça donnait envie de bosser chez les fédéraux. Une simple salutation aurait été la moindre des choses.
L'étrange projectile bleu cessa de crépiter pour ne devenir plus qu'une balle terne et sans valeur. Immédiatement, le ciment virtuel qui liait les briques dégénéra pour finir en un vulgaire tas de poussière. Le mur s'effondra et disparu dans un pan d'atmosphère. A peine avait-il eu le temps de tirer une nouvelle bouffée sur sa cigarette que l'autre se mettait à avancer d'un pas décidé dans sa direction. Les traits de Jûshi se muèrent en une expression profondément ennuyée. Coriace et con. Rien de bien appréciable. Et Jûshi le têtu ne fit pas un seul pas en arrière lorsque sa petite alarme interne lui indiqua qu'il se trouvait de nouveau directement dans la ligne de tir de l'homme en costume noir. Il leva de nouveau la main avec une désinvolture affligeante et une parcelle de barrière invisible apparut entre le nouveau projectile et lui. Parcelle qui s'effondra dès que la balle l'eut atteinte. Le problème était que cette fois-ci, elle n'était pas seule.
Il papillonna brusquement des yeux lorsqu'une salve de détonations retentit. Jûshi eut tout juste le temps de matérialiser une autre façade du même type que la précédente pour arrêter la seconde balle. Puis la troisième. La quatrième. Ca se rapprochait un peu plus à chaque fois. Et le plancher qui menaçait de céder sous ses pieds dès qu'il esquissait le moindre geste. Sa cigarette se consumait peu à peu et il ne resta bientôt plus qu'un simple mégot consommé jusqu'à la base pour pendre à ses lèvres. C'est à ce moment-là qu'il y eut un petit déclic. Jûshi n'avait jamais aimé faire comme les autres. C'était là son principal défaut. Le son des murs qui éclatent résonnait à ses tympans et menaçait de lui donner la migraine. Face à lui, une myriade d'éclairs bleus illuminait l'atmosphère. Autour de lui, tout semblait trembler. Une fine brise marine s'engouffrait dans son épaisse chevelure et Jûshi se sentait soudainement las de tout. Un profond soupir roula le long de sa gorge et sa cigarette tomba lentement, rebondissant sur le maigre ponton pour glisser et finalement disparaître sous les vagues dont l'agitation allait croissante.
" Espèce de connard. "
Et alors que l'autre continuait d'avancer en s'amusant visiblement beaucoup avec son gros joujou, alors que les balles continuaient de fuser, sans cesse arrêtées par les parcelles de matrice qu'il matérialisait, Jûshi baissa la main. Il n'eut pas le temps de la remettre dans sa poche. Les murs qui se succédaient éclatèrent comme s'ils n'avaient été qu'un et il n'y eut absolument plus rien pour le protéger. Le petit côté suicidaire, sans doute. Lui-même se trouvait bien con, mais bizarrement, ce genre d'acte était uniquement mu par les pulsions et en aucun cas contrôlable par l'esprit, même si ce dernier eut été aussi brillant que celui de Jûshi. Il ne tenta même pas d'esquiver. La première balle lui effleura l'épaule, éraflant la manche gauche de sa chemise pour son plus grand désarroi. La seconde évita de peu sa tête et disparut dans la nuit. La troisième le toucha de plein fouet. Il se la mangea en plein torse et une grimace de douleur étira ses lèvres en une ébauche de rictus.
L'impression d'avoir les poumons qui s'embrasent. Les côtes qui éclatent. Se laisser aller et sombrer dans le noir.
Dans un silence déconcertant, la haute silhouette de Jûshi s'affaissa. Sembla glisser sur une vague d'air et s'écroula au sol. Eut la chance de ne pas le traverser. Un vague sourire de profonde satisfaction sur les lèvres - avais-je déjà précisé que Jûshi était un chieur ? -, l'homme gisait inconscient sur les planches sales. Il n'était plus qu'un poids mort. Un pantin comme désarticulé, à l'abri de toute conscience.
Il avait presque l'air d'être parfaitement serein.
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