05 Août – 1 jour« C’est un garçon ! »
Ouais. C’est un garçon. Un beau p’tit truc en plus. Né dans la famille Marshall – l’une des 5 familles héréditaire depuis la deuxième guerre mondiale – Cael gagnait un statut dans la société de nos jours qui était presque imbattable. C’était le prince de la société moderne. Un vrai petit roi. Et il le savait.
05 Août – 3 ans « Tu l’as encore mit une robe, Elizabeth, honey ? » Son père le regardait avec les sourcils froncés. Il avait l’air plutôt ennuyé, mais la robe en blanc cassé avec les petits nœuds et les cent jupes qu’il portait ne semblait pas le dérangé. C’était son anniversaire en même temps. Il attendait sagement à la table, assis sur une chaise trop haute pour lui. Sa tête dépassait à peine le dessus de la table. Mais il était patient. « Et tu lui as mis des couettes cette fois-ci ? » William Marshall, père de famille, soupira longuement. Il se mit sur ses genoux aux côtés de son fils et défaisait les nœuds que sa femme avait appliqués dans les cheveux de leur enfant unique. Cael le laissait faire. Son regard était concentré sur la porte de la cuisine, de l’autre bout de la table. Les cuisiniers devraient préparer le festin pour l’après-midi à présent. Des odeurs délicieuses se dispersaient dans la salle de dîner officielle. « Viens, Cael. » lui-dit son père, « On va te mettre des autres habits avant que les invités arrivent… » Il prit le petit par la main et le guidait hors de salle à manger en évitant les chambres de sa femme.
05 Août – 8 ans « Un chat ? » s’exprima Cael avec un air surpris. Sa mère était à côté de lui. Elle applaudit enthousiasment avec un grand sourire enfantin. Tout le monde la croyait dans la vingtaine, tellement qu’elle avait un visage malicieux.
« N’est-il pas choux, mon petit monstre ? » demanda-t-elle avec le plus grand intérêt. Cael souleva le chaton blanc. Son visage se déforma en grimace en voyant le nœud rose que la bête porta. Le chat ronronnait en se laissant soulever par Cael. « Tu n’aimes pas, mon amour ? » Cael soupirait en voyant les yeux de sa mère, qui montraient clairement une lueur de déception.
« Et papa ? » dit-il. Elle semblait pensive, plantant son doigt sur son menton en semi-croisant ses bras. « Il est à Londres avec Sir Grant, je crois. Mais… AH ! J’allais oublier ! » Elle sortait de la pièce en courant, laissant son fils seul avec le chat ronronnant, qu’il déposa par terre. Le chat trottinât vers les pieds de Cael, le donnant de petits coups de tête de façon de réclamer des caresses – que Cael n’avait pas l’intention de lui offrir. Sa mère revint une quinzaine de minutes plus tard avec un grand paquet couvert de rubans et avec une lettre glissée entre le papier d’emballage. « Le cadeau de ton père ! » dit-elle joyeuse. « Il l’a acheté avant de partir. » Elle mit le cadeau sur table et donna la lettre à Cael. « Je lis maintenant ? » Sa main glissait sur l’enveloppe en déchirant les bords avec un soin incapable. Sa mère hocha la tête pendant qu’il sortit la lettre de son enveloppe.
Cher Cael
Je regrette de ne pas pouvoir fêter ton anniversaire à tes côtés. Sache que je pense toujours à toi, même si la distance semble trop longue. J’espère que ta mère n’a pas exagéré avec les préparations de la fête cette année… Elle aime beaucoup trop les événements de ce genre pour s’en laisser passer.
Mais revenons-en à nos moutons. Pour ton cadeau, sache que c’est quelque chose qui pourrait bien te servir dans le futur. J’avoue que j’ai voulu faire l’équilibre avec les cadeaux ta mère – mais ne le prend pas comme une obligation.
Au plaisir de te revoir,
Ton père,
William Marshall.Cael plia la lettre et la plaçait dans sa poche. Ensuite, il déballa le cadeau. D’abord, il ne comprenait pas de quoi il s’agissait. Une espèce de chaine, attaché à un anneau qui passerait facilement autour de sa jambe. De l’autre bout de la chaine, Cael distinguait une lame qui se divisait en deux parties. Le couteau, et une espèce de crochet. Sur le tout, son père avait mis un post-it.
Ceci est un Kyoketsu shoge. Tu apprendras à le maitriser dès que je suis de retour.Il entendit sa mère soupirer. « Oi, oi… c’est pas mignon du tout ça. »
05 Août – 12 ans « Mes chers invités. Nous sommes tous réunis ici ce soir pour célébrer le douzième anniversaire de notre unique fils Cael. Il appartient désormais au monde des hommes. » William leva son verre. Le publique suivit très vite son exemple. « Un toast ! Pour mon fils, l’héritier de notre fortune et l’homme qui nous guiderait lorsqu’on est devenu trop vieux pour gouverner. » Des rires furent entendus. « A la sienne ! » Il déposa son bras sur l’épaule de son fils pendant qu’il versa son verre de champagne dans sa bouche. Il riait et invita sa femme à le rejoindre. Cael avait encore l’air indifférent.
« Mon petit monstre à 12 ans ! » jubila-t-elle en le câlinant. « Maman… » « Tu es si beau, mon fils. » dit-elle en jouant avec ses cheveux. « Mais je suis sûre que tu aurais l’air encore plus fabuleux dans la robe que je t’ai offerte ce matin. » ajouta-t-elle en lâchant un petit rire. « Honey dear, s’il te plaît, épargne-nous ça. » Elle fit mine boudeuse en attrapant le bras de son mari.
« Cael est très mignon. »
« Oui, je sais. »
« Il est encore plus mignon quand il porte des robes. »
« Ce n’est pas en se travestissant qu’il gagnera sa place en société. »
« Tu veux dire que je travestis mon fils ? » elle avait l’air choquée.
« Bien sûr que non, Elizabeth. Je me dis juste qu’il est très bien en costume aussi. »
« Nonsenses ! »
Cael roula des yeux et profita de la situation pour s’échapper vers une pièce moins rempli. Comme chaque année, sa mère avait organisé une fête insurmontable. Une centaine de gens inconnus étaient des invités honorés, et ils avaient tous l’intention de le souhaiter un bon anniversaire. Les soupire s’accumulèrent. Cael s’installa dans la deuxième salle de fête, qui semblait – de première vue – totalement vide. Il se déplaça devant la fenêtre et observa les quelques couples qui rodaient dans le labyrinthe immense de son jardin. Il n’avait pas remarqué la présence d’une autre personne derrière lui.
« Je me demande si c’est vraiment si agréable que ça. »
Cael sursauta en entendant la voix masculine. Il se retourna et lançait un regard rempli de haine vers l’homme qui l’avait surpris. Il avait des cheveux court et brun et portait une petite barbe qui devenait grise aux bouts. Il avait un regard curieux et une posture confidente.
« Pardon ? »
« De vivre ici. Dans une maison de la taille d’un palais. Ça semble vide et froid. Tu ne trouves pas ? »
Cael leva ses épaules. L’homme ne savait sûrement pas à qui il adressait la parole.
« On s’y habitue je suppose. »
« Non, » déclara l’homme. « Je pense pas. On ne sait pas remplir un sentiment en s’habituant au mal que ça fait. » Il lançait un sourire à Cael qui le regardait avec incompréhension. Soudain, l’homme tapait dans ses mains – comme s’il venait d’avoir une idée lumineuse. « Ah mais ! Qu’est-ce que je raconte encore aux âmes sensibles ? Hahaha ! Ça m’apprendra à boire du vin avant le dîner. » Il prit l’initiative de quitter la salle en s’excusant. Certes, avant de sortir, il se retournait une dernière fois : « On se révéra bientôt… jeune maître Cael. » Cael suivait l’homme du regard jusqu’à ce qu’il disparaît dans le couloir.
05 Août – 16 ans « Caaaaaaaaeeeeeeeel ! » Une jeune fille avec de longues boucles blonde courrait dans les couloirs. Quand elle aperçut la silhouette du garçon qu’elle cherchait, elle se mit à rigoler. « Cael ! » Elle sautait sur son dos – effet dramatique pour le garçon qui n’était pas préparé. Le poids l’obligeait à tomber à genoux.
« Qu’est-ce que tu fais ? » dit-il à court de respiration.
« Cael ! »
« Quoi ? » Il était légèrement énervé.
« Je t’aime Cael. »
« Arrête tes conneries. »
Elle semblait déçue de sa réaction. « T’aurais au moins pu dire que tu m’aimais aussi… »
« Non. Si j’avais fait ça, j’aurais menti. »
La fille semblait rougir. Elle chuchota quelque chose que Cael ne put entendre et se levait en lui tendant la main. « Ce sont tes parents qui m’ont envoyés. »
Cael ne répondit pas, ignorait la main la blonde et se leva sans efforts. Il enlevait les saletés de ses habits avec quelques coups de main utiles, et se mit à marcher dans la direction inverse de tantôt.
« Qu’est-ce que tu fais ? » demanda la fille. « Ils sont dans le salon de visiteurs ! »
Cael s’arrêta, montrant seulement son dos à la jeune fille et soupira longuement. « Fais-moi un plaisir, Madison… » Il la regardait avec un regard froid et distant. « Shut the hell up. »
05 Août – 22 ans Cael scannait l’environnement du regard. Londres n’était pas très accueillant tout finalement, se dit-il en voyant les saletés par terre, en reniflant l’odeur de pisse humaine et de nourriture pourrit. La guerre avait eu son effet partout dans le monde. Jusqu’au campus du jeune Cael. Il semblait complètement déserté. Les étudiants ne s’enrôlaient pas en masse comme d’habitude. La plupart des jeunes n’y voyaient pas l’intérêt. S’ils allaient tous mourir, quel était le but d’étudier ? Cael se demanda s’il y allait vraiment avoir de nouveaux jeunes gens en octobre de cette année. En secouant sa tête, Cael s’asseyait sur un des bancs les plus propres du parc. Pas de chiens, pas de vagabonds, pas d’enfants réclamant de l’argent aux passants. Il ouvrit son livre d’histoire en passant sa main par les cheveux. Comme sa mère, il avait gardé son air enfantin et innocent. La plupart des gens croyaient qu’il avait sauté une dizaine de classe – qu’il était un génie – un enfant talentueux et fournisseur de miracles. Bien sûr, rien n’était vrai. Il en avait la vingtaine. Déjà. L’étude des faits et évènements du passé devenaient vite chiant à réviser. A peine une demi-heure plus tard, Cael abandonna ses études et décida de se promener un peu. Il passait sous le pont du parc, à côté de l’étang, et essayait de captiver le visage de ses parents dans ses souvenirs. S’il n’avait pas utilisé l’excuse de devoir se préparer pour la nouvelle année universitaire, sa mère serait venu le chercher en jet privé pour fêter son 22ième anniversaire. Elle avait abandonné l’idée de le revoir en robe après son quatorzième anniversaire, mais ses cadeaux habituels s’accumulèrent.
« Tssssk. »
Comme chaque année, il avait eu peur d’ouvrir le paquet en emballage bleu ciel. Sa mère avait le talent de le foutre la trouille à chaque anniversaire – voir, chaque évènement çà célébrer. Depuis ses dix-huit ans, Cael habitait à Londres. Il vivait dans un appartement loué par son père pour ses trajets vers le pays d’entretien. Rien ne lui manquait. Pourtant, il avait toujours ce sentiment vide à l’intérieur. Quelque chose qui expliquerait pourquoi il détestait l’interaction avec les inconnus, pourquoi il évitait les conversations avec filles ou garçons, pourquoi il s’ennuyait à jamais… L’ennuie terrible qu’il avait depuis qu’il était un petit garçon. Aucun jouet ou objet au monde n’avait pu le plaire. Rien du tout. Devrait-il vivre dans cet état misérable pour le restant de sa vie ? Si c’était le cas… il ignorait combien de temps il pourrait encore supporter cela.
05 Août – 25 ans « CAEL ! Mon petit monstre ! My baby ! My everything ! Mommy is so glad to seeeee yooooou! » Sa mère avait légèrement âgé, se-dit-il en serrant sa mère dans ses bras.
« Hi mom. »
« Oh honey ! You look so pale ! Are you well ? How was your flight ? » Elle avait reçu quelques cernes. Mais pas assez pour la déclaré plus vieille que 36 ans.
« Je vais bien. Où est papa ? »
« Il arrive. Mais laisse-moi te regarder enfin ! Ça fait 5 ans que je t’ai plus vu ! »
Elle prit son visage entre ses mains et sourit en pleurant.
« Tu es devenu si grand, mon petit Cael. Maman ne t’as pas vu grandir. »
« J’ai rien changé… »
« Une mère voit tous les détails. » rouspéta-t-elle en le donnant une petite pression sur son nez. « AH ! J’ai une surprise pour toi ! » rigolait-elle ensuite. Elle prit la main de son fils et le tirait derrière lui, dépassant les trentaines de magasins de l’aéroport.
« Pourquoi est-ce que j’ai un mauvais pressentiment ? »
« Arrête de râler. Tu vas être surpris ! »
Ouais, exactement. C’était ça qui l’ennuyait. Il avait construit une phobie de surprises à cause de sa mère. Son cœur battait beaucoup trop fort. Ce n’était même plus de l’adrénaline. Soudain, sa mère s’arrêta. Il l’avait presque bousculé, tellement que son arrêt était brusque. Il voulut demander pourquoi elle s’était arrêtée quand il aperçut qu’elle souriait à quelqu’un. Il suivit son regard et vu à qui son sourire était adressé. Une jolie blonde aux longues boucles attendait à la balustrade, vêtue d’une robe qu’il aurait juré avoir vu dans son armoire un jour.
« Madison ? » En entendant son prénom, elle tourna sa tête. Ses yeux s’illuminèrent en voyant Cael.
« Elle est belle, hein, Cael ? » chuchota sa mère. Il la regarda en soulevait ses épaules comme il le faisait tant de fois. « Ach pfffft ! » Sa mère le donnait un coup dans le dos, le faisait avancer vers la fille qu’il se souvenait d’être très embêtante au passé. Puis, elle le fit un clin d’œil et quittait l’espace personnel des deux jeunes gens.
« Er – ça va ? »
« Oui. Et toi ? »
« Ca va… »
Le silence s’abattit.
« Cael… ? »
« Oui ? »
« Tu te rappelles quand je te disais que je t’aimais ? »
« M’oui. »
« J’étais sérieuse. »
« Je sais. »
« Cael ? »
« Hmm ? »
« Je t’aime. »
« Sors sa de ta tête, Madi. »
« Pourquoi ? »
« Parce que je te le demande… »
***
Son père l’avait accueilli à leur résidence plus tard le soir. Cael avait été obligé de faire un tour avec sa mère. ‘Pour rattraper les années perdus’, selon elle. Madison était très vite partie après sa déclaration. Elizabeth Marshall n’en avait pas parlé, mais c’était clair qu’elle était désenchantée du comportement de son fils. Elle semblait croire qu’il avait une copine en Angleterre et cessait de lui demander quel était son nom et s’il la lui présenterait un jour. Enfin échappé des centaines de questions que sa mère lui posait, Cael semblait plus calme. Son couteau faisait un bruit désagréable en coupant la viande sur son plat au repas. Ses parents parlèrent beaucoup, contrairement à Cael qui avait pris l’habitude de vivre en silence. Après le dîner, William Marshall invitait son fils à attendre dans son bureau pendant qu’il fasse un dernier coup de fil. Craignant ne pas vraiment avoir de choix, Cael fit donc ce qu’on avait demandé de lui. Les longs couloirs du bâtiment le rendaient à l’aise. Il adorait le calme paisible qu’infligeait cette maison. Tout finalement, il préférait les maisons vides. Cael ne frappa pas à la porte avant d’entrer, car il croyait être seul. Bien sûr, ce n’était pas le cas. Il bondit en voyant une silhouette dans le bureau de son père.
« Qui est là ? » dit-il d’un ton méfiant. La silhouette se retournait.
« Bonsoir Cael. »
C’était un vieil homme. Un fin sourire s’affichait sur son visage. Le connaissait-il ? Cael fouilla sa mémoire pour l’image d’un vieil homme à la chevelure grise, le dos un peu courbé et l’air très fatigué. C’est en voyant le regard curieux qu’il portait qu’il reconnut.
« Vous… je vous ai rencontré quand j’étais un gamin, non ? »
« Douze ans. C’est exact. »
« Mais comment… ? »
« Je t’avais dit qu’on allait se revoir. »
« Qui êtes-vous ? »
« Je viens te faire une proposition Cael. »
« Moi ? »
Il hocha la tête. « Je veux t’aider. »
« M’aider ? Je n’ai pas besoin d’aide. »
« Bien sûre qui si. »
Cael se tut.
« Le vide… l’ennuie… je sais comment changer ses sentiments. »
« Ah bon. »
« Je t’offre la rédemption Cael. »
« La rédemption sous quel forme ? »
« Un vaccin. »
« J’en veux pas. J’ai pas besoin de drogues. »
« Oh non, pas de drogue, fiston. » Il toussa vilainement et reprit la parole : « Quelque chose de bien plus intéressant. »
Il ne répondit pas.
« Ce vaccin changera ta vie, Cael. Il te permettra de vivre une vie différente. Une vie que tu ne te serais jamais imaginé. »
« Et quels sont les avantages pour vous ? »
« Tu aideras mes supérieurs avec un petit – er – problème. »
« C’est louche. Y a-t-il des conditions pour moi ? »
« Oui, quelques-uns. Veux-tu connaître les détails ? »
« Logiquement… » soupira Cael.
« Bien, bien. »
Et l’homme lui raconta l’histoire d’Edwin Peyn et des virus qu’il avait créé. Cael avait entendu des rumeurs d’enfants extraordinaires, mais il n’avait pas été extrêmement intéressé. Les rumeurs ne le touchaient pas. Il s’en foutait. Maintenant, il regretta d’avoir ignoré tout ça.
« Alors… que vas-tu faire Cael ? Vas-tu changer ta vie, ou continuer à roder dans l’obscurité ? »
Cael observait l’homme calmement. Il révisa toutes ses options en tête. Les points positifs et possiblement négatifs. Puis, il tendit son bras. « Count me in. »
***
Les rayons d’eau chaude mouillaient ses cheveux. Il était rentré dans la douche de sa chambre et essayait de trouvé l’endroit sur son bras qu’avait été troué par la seringue. Au début, ça avait saigné un peu, formant un cercle de rouge sur sa chemise. Il n’avait pas souffert – ça avait fait mal, mais pas assez pour en crier. Cael savait que ça allait former un bleu. Il sentit son sang se coaguler sous sa peau et frottât sur l’endroit qui l’irritait.
« Cael ? Tu dors ? » c’était la voix de sa mère.
Cael paniquait, sachant qu’il n’avait pas fermé la porte de sa salle de bain à clé. « MAMAN ! JE PRENDS UNE DOU– … » Il perdit son équilibre. Ses jambes devinrent toutes légères. Cael essayait de s’agripper au bord de la baignoire, mais il n’avait plus de force. Il se sentit faible et désespéré. « Goddammit ! »
Il se cognait la tête contre le mur, résultant dans un sommeil léger. Quand il rouvert ses yeux, la première chose qu’il vu étaient les longues mèches de cheveux noirs devant ses yeux. Désorienté et confus, il déplaça ses mèches de cheveux et essayait de sortir de la baignoire avec un maux de tête impossible. « Maman ? » murmura-t-il. Sa voix semblait plus faible et légère qu’habitude. Il prit une serviette et se leva convenablement. C’est en regardant dans le miroir qu’il regagnait conscience à cent pour cent. « Hein ? » Dans la minute passée, ses cheveux avaient poussés d’au moins vingt-cinq centimètres, il avait des formes féminines, des seins, ses cils avaient poussé et il faisait 3 centimètres de moins. Le sang le montait jusqu’au joues quand il cacha son corps avec la serviette avec un geste rapide.
« WHAT THE FUCK !? WHY AM I A GODDAMN WOMAN ?! »
< J’en connais une qui va être contente… >