Le 17 mars, 2048 ...

Cinq mille cents neuvième jour sur la planète mars. Toute ma vie durant, je me suis dit qu'après tout, l'orphelinat, ce n'était pas si chiant qu'on le dit, juste différent de la vie normale. Et bien, je me trompais. J'en suis arrivé à un point tel d'ennui que je commence à me demander ce que j'ai fait pour qu'on m'enferme ici, pour qu'on me torture ainsi ...


Je tournais la tête vers l'autre bout de ma chambre, découvrant la petite Aei dans l'encadrement de la porte. La pauvre gamine fixait le sol, les cheveux lui cachant le visage. Elle avait dû se faire sermonner par une Bêta qui, histoire de se défouler totalement, demandait ma présence. Toujours couchée sur le ventre, je fixais son journal intime, avant que mon regard ne se porte à nouveau sur Aei, visiblement partagée. Finalement, et alors que la petite avait relevé légèrement la tête, craignant de devoir retourner voir la Bêta seule, je me levais, mon journal à la main. Lorsque j'arrivais à la hauteur de la gamine, je plaquais le petit livret noir sur le torse d'Aei, avant de lui chuchoter :

-Au cas où l'envie de savoir ce qui t'arrivera ici te prend ...


-Sais-tu pourquoi tu es ici ?

Ah ! Elle avait décidé de me faire mariner aujourd'hui. Relevant la tête, je plongeais mon regard dans celui de la Bêta, bien décider à ne pas me laisser marcher dessus.

-Non, mais tu vas me le dire.

Le sourire de la Bêta disparut. Et la gifle partit.

....

...(10 lignes minimum.)

Les cellules, vous en a-t-on déjà parlé ? Oui oui, ces petits trucs vivants qui constituent votre organisme. Cela a toujours répugné Aemi et pour cause ! Les siennes se régénères instantanément. Pourtant, c'est plutôt pratique, vous ne trouvez pas ? Jamais bourrée ! //SBAFF//

Plus d'une fois notre jeune fille à mit son corps à l'épreuve, histoire de tester ses capacités. Elle peut sauter d'un pont, passer sous une voiture ou même s'entailler les veines, cela ne mettra aucunement sa vie en danger. Elle est immortelle.

Pourquoi ce pouvoir lui déplait tant alors ? Aemi aime le sang et, mise à part le sien, elle n'en voit pas trop couler. Elle reste donc une plaie qui subit tout sans pouvoir se défendre, mais pour qui rien n'abrège les souffrances.