« Ecoute, ma chérie, c’est le seul moyen… elle aura une plus belle vie que si nous la gardons… essaya le pauvre Mr Flamel de convaincre sa femme. »

Mais celle-ci persistait. Elle ne voulait pas que l’on abandonne sa fille, sa seule fille, si chère à ses yeux. Ryan – son mari – persistait à la croire égoïste de garder un enfant qu’ils ne pourraient certainement pas nourrir, ni habiller. Et encore moins envoyer à l’école. La pauvreté causée par la guerre s’étendait parfois jusqu’à la ville, et la ferme des Fleming, une famille aisée, avait pris feu. Terrorisés par une situation sociale encore inconnue pour eux, ils s’étaient rebaptisés « Flamel » pour ne pas attirer l’attention de leurs anciens… voisins. Les jeunes mariés avaient abandonné le mot « amis » lorsque, une fois en connaissance de cause, leurs soi-disant amis leur avaient claqué la porte au nez.

« - Ryan. Je refuse. Tu ne peux pas me demander ça… insista t-elle en baissant la tête. »

Elle aurait pu en faire d’autres, des enfants, me direz-vous. Et c’était là le problème. Malgré toute la médecine qu’il y avait en cet âge-là, Madame Flamel ne pourrait avoir qu’un enfant, et un seul. Le jeune père enlaça tendrement sa femme qui commençait à sangloter sur son épaule. Il caressa ses cheveux, frotta son dos, fit tout ce qui était en son pouvoir pour la réconforter.
Ils étaient dans le grand hall de l’Orphelinat, et il fallait qu’ils donnent leur réponse. Ryan n’aimait pas les enfants. Mais pour sa femme, Perséphone, il aurait tout fait. Il ne voyait aucun inconvénient à donner leur enfant alors âgé de sept ans, mais la réaction de sa bien aimée lui brisait le cœur.

« - Ma chérie, ce n’est pas grave… nous adopterons, ne t’inquiète pas… et puis, avons nous vraiment besoin d’un enfant au sein de notre couple ? »

Elle releva la tête. Sa tristesse se transforma en haine. Elle le regarda avec dégoût, recula, et prit sa petite June dans les bras.

« - Ryan, tu ne penses tout de même pas ce que tu dis … ?!
-Ecoute, mon amour… je t’aime, et j’aime notre petit ange. Mais, crois-tu vraiment qu’elle sera heureuse avec nous ? Je pense qu’elle aura un plus bel avenir avec le Docteur, qu’avec nous. »

Ah ah. Des belles paroles. Elle surent malheureusement toucher ma mère en plein cœur. Son choix était fait. Il était près de son mari. Sa fille irait à l’Orphelinat et tout irait bien ensuite. Tout irait bien.
Dû moins, elle l’espérait.

×××

Père, mère. Que vous ais-je fais ? Vous deviez vraiment me détester pour que j’atterrisse ici. Je devais vraiment être un cas dangereux, à faire enfermer, ou quelque chose qui s’y apparente. Comment avez-vous pu me faire ça ? Quelque chose grouille dans mon corps, mais je ne sais pas ce que c’est. Je me sens simplement différente. Encore plus entravée qu’avant d’arriver ici. Je sens le pouvoir dégouliner de mes pores de peau, mais je n’arrive pas à contrôler cette aura puissante. Quelqu’un le fait pour moi.
Je crois que c’est ce grand monsieur que je hais tant. Je suis incapable de retenir son nom de chien. J’aurai aimé déchaîner cette colère qui bout en moi. Mais impossible. Je suis comme une marionnette. Et mon marionnettiste n’est autre que le diable en personne. Comment peut-il contrôler tout l’Orphelinat sans être parcourut de culpabilité ?!
Comment peut-il nommer cet endroit un orphelinat, alors que quelque part, peut-être nos parents nous attendent ? Techniquement, nos parents ne sont pas morts, comment peut-il renommer ce bâtiment ainsi ?
Le sang pulse dans mon corps, je sens mes articulations frémir rien qu’en pensant à tout ce que je pourrais infliger à cette enflure, si l’Autorité ne marchait pas sur nous.
Putain que je me sens seule.
J’ai envie de violence. Je ne veux plus être contrôlée par cet être infâme. Je veux être libre de mes mouvements. Je ferai peut-être une combustion, avec ce Virus dans les veines, si il ne me contrôlait pas. Et alors ?!
Je suis une Oméga. Je veux devenir une Omicron. Je veux vivre comme je l’entend, utiliser tout ce que me donne ce Virus, à bon escient. Je voudrais tellement de choses. Mais pour le moment, ce n’est qu’une illusion.
Et j’ai la désagréable sensation qu’elle n’est pas créée par moi.

Têtue. Notre charmante demoiselle est encore plus têtue qu’un âne. Désolée, les amis, une fois qu’elle a une idée en tête, je ne crois pas qu’elle la délogera de sitôt. Enfin bon, vous pouvez toujours tenter, n’est-ce pas ? x3 Y’a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis.
Silencieuse. Elle n’aime pas trop parler. Le Silence est d’Or, la Parole est d’Argent. On peut déjà assez comprendre ses émotions dans sa manière de se comporter ainsi que dans ses yeux, pas la peine de rajouter les sous-titres en plus, vous ne croyez pas ?
Peu téméraire. Ouais, elle n’est pas très téméraire. Par contre, pour quelque chose qu’elle apprécie, elle pourrait certainement déployer des trésors de courage pour mettre à exécution ses envies. Il faut se méfier du loup qui dort.
Respectueuse. Elle est plutôt respectueuse des autres, autant dans leurs idées, dans leur comportement que dans leur manière de vivre. Elle n’aime pas être contrôlée, mais elle n’ira pas chercher des problèmes contre quelqu’un d’autre. Elle n’est pas du genre grande gueule. Elle préfère se taire, et agir ensuite.
Imprévisible. Sa par contre, elle l’est réellement. On ne peut quasiment jamais prévoir ce qu’elle va faire. On peut connaître sur le bout des doigts tout ses comportements, il y aura forcément un jour où elle vous surprendra. Encore, et encore. Elle n’aime pas trop être répétitive, elle aime le changement, et elle n’hésitera pas à en faire, si c’est ce qui vous inquiète.
Curieuse. Elle est curieuse de tout et de n’importe quoi. Même si elle ne parle pas énormément, même si elle n’est pas très téméraire, la curiosité l’emporte sur tout. Donc, lorsqu’elle a une question, elle l’a pose, et lorsqu’elle veut aller visiter un endroit, elle le visite.
Lunatique. Parfois, et elle ne s’en rend pas compte, bien entendu, mais elle peut être super proche d’une personne, et soudainement couper les ponts, comme ça. Elle trouve son cerveau très étrange, et elle se demande beaucoup si parfois, ce n’est pas l’Autorité qui l’a force à agir ainsi.

Une jolie demoiselle que voilà, il me semble. Enfin bon, après, chacun à ses critères de beauté, ce qui ne peut pas être forcément explicite pour vous. Je ne sais pas si vous considèrerez sa taille comme moyenne, puisque tout cela dépend de votre propre taille. Elle est donc entre le mètre soixante, et le mètre soixante-dix. Elle est d’un poids moyen, légèrement en dessous des soixante kilos. Elle n’est donc pas très maigre, mais elle n’a pas forcément beaucoup de gras. Je ne la dirai donc pas très fine et élancée, puisqu’elle a de « gros os ». Elle est normale, quoi.
Passons à sa tenue vestimentaire. Elle est terriblement changeante. Avec les moyens qu’a l’Orphelinat, elle s’achète tout genre de fringues. Elle adore les jeans aux pattes d’éléphant, comme les mini-jupes rouges / leggings noirs. Elle reste cependant dans le décent, et n’aime pas tellement exhiber les parties de son corps, quelle qu’elles soient. Elle n’aime pas le vulgaire, elle aime juste être bien dans ses vêtements.
Elle porte souvent des accessoires, un foulard, une bague, des boucles d’oreilles, un bracelet, un collier, une ceinture… elle aime bien, tout de même, ne pas rester dans le « banal ». Pourtant, malgré cette envie de sortir du lot, elle ne se barbouille pas le minois avec du maquillage. Elle met peut-être un peu de gloss, de crayon voir peut-être de l’ombre à paupière, mais toujours discret.
Son visage. Parlons en. Il prend un peu la forme triangulaire, mais ses os ne sont pas anguleux. Elle a de belles lèvres fines et bien dessinées, qui sont souvent gercées à son plus grand malheur. Elle a de grands yeux changeant souvent de couleur – bien entendu, pas à l’excès. Lorsqu’il fait beau, ses yeux sont d’un beau vert pâle, et lorsqu’il fait sombre, ils prennent une délicate couleur lapis-lazuli. Mais même avec ces changements, on peut presque y lire comme un livre ouvert, ou comme dans un miroir. Mais ils sont souvent cachés par sa longue frange de mèches blondes, qui est ici pour « hider » son long front qu’elle trouve étrange.

Illusionniste.

Notre jeune demoiselle touche tout ce qui est illusions en tout genre. Pour le moment, ses illusions ne sont pas très étoffée, ni très réalise, d’ailleurs. Mais avec le temps, elle pourra vous enfoncer dans des illusions tellement réelles que vous y perdrez certainement plus que des gouttes de sueur. Elle pourra vous faire croire des choses plus incroyables les unes que les autres. Grâce à ce pouvoir que le Virus lui a donné, son pouvoir de persuasion a donc considérablement augmenté. Sans avoir à utiliser ses talents d’illusionniste, elle pourrait entourlouper une personne faible. C’est à dire une personne sans Autorité. Pour le moment, son pouvoir n’est pas encore assez fort pour faire pression sur une personne dotée de cette faculté à contrôler les autres. Mais peut-être qu’un jour…
Pour utiliser ce pouvoir, il faut qu’elle se concentre. Elle imagine un lasso, et essaye d’attraper les esprits des gens, en les enfermant dans une bulle d’illusions. Il est cependant très dur pour elle, pour le moment, de faire des prouesses.