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Un intru

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Un intru Vide
MessageSujet: Un intru Un intru Icon_minitimeDim 7 Fév - 20:05

Saska ♥️

    C'était un après-midi pluvieux. Lorsque Sao rentra Chez Rosalie, il était trempé jusqu'aux os. Il se hâta vers une table, se cala au fond de sa chaise lorsqu'il sentit les regards intrigués des demoiselles posés sur lui. En effet, c'était bien rare de voir que ce petit rose pouvait attirer les garçons. Certains en vinrent à penser que c'était simplement parce que Sao voulait s'abriter de la pluie, mais c'était faux. Il était volontairement venu ici. Car oui, bizarrement, il s'y sentait à l'aise. Non pas qu'il eût un côté féminin caché, mais uniquement parce la présence des femmes le mettait plus à l'aise. En allant dans un café convoité par monsieur et madame tout le monde, il aurait très bien pu tomber sur un psychopathe. Or, ici, il voyait mal se faire agresser par une vieille femme âgée.

    Une serveuse, une grande blonde, vint le voir pour prendre sa commande. Son regard curieux chercha longuement celui du garçon, mais au lieu de lui demander ce qu'il voulait boire, Sao eût droit à un:

    — Qu'est-ce que tu fais seul ici, mon grand? Tes parents ne sont pas avec toi?

    Vexant. Celui-ci releva la tête, dévoilant son regard ambré, dévisageant la jeune femme avec un faible sourire. Elle se fondit immédiatement en excuses et alla chercher le verre d'eau que Sao avait demandé. Il ne pût s'empêcher de trouver sa question stupide: les orphelins couraient les rues de toute façon. Âgé de huit ou de seize ans, c'était la même chose, tous des chiens errants.

    Sao la remercia quand elle lui apporta le verre d'eau, hocha simplement la tête comme elle s'excusait encore une fois. Il poussa un soupir. Voilà ce que c'était, la liberté. Se cacher dans des cafés pour femmes parce qu'on se sent traquer, se faire prendre à chaque fois pour un gamin de dix ans, errer dans les rues parce qu'on a nul part où aller, chercher péniblement sa nourriture, s'extasier devant un vieux morceau de pain... Belle vie. Et comment allait-il payer son verre d'eau, maintenant? Simple: il s'enfuirait dès que les serveuses auraient le dos tourné. Il n'aimait pas agir ainsi, mais la vie pourrie qu'il avait vécu lui avait appris qu'il n'y avait pas d'autre façon d'agir. Pour l'instant, il se contenta de siroter le liquide frais, il verrait ce qu'il ferait ensuite. Et si jamais la serveuse lui laissait le verre gratuit à cause du malentendu? Elle était sans doute assez idiote pour ça, le pire.

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Un intru Vide
MessageSujet: Re: Un intru Un intru Icon_minitimeLun 8 Fév - 20:46

    La porte du petit café s'ouvrit, laissant apparaître une jeune fille qui ne dépassait pas le mètre quarante et un. Elle était habillé d'une mini jupe écossaise et d'un manteau noir, très sobre et avait soigneusement noué un foulard autour de son cou. Le bruit de ses bottes contre le sol attira l'attention de quelques clientes qui s'en détournèrent bien vite. Une frange lui cachait à demi les yeux et ses longs cheveux étaient simplement attachés par un élastique. Un grand sourire aux lèvres, elle se dirigea vers une table vide où elle s'installa, tenant dans sa main une peluche. Un petit ourson couleur marron - sable dans un état qu'on pouvait presque qualifier de "piteux". Elle enleva son manteau, laissant découvrir un haut des plus simples. Il était néanmoins étonnant de se dire qu'une jeune fille traînant aussi peu vêtue par ce temps. Pourtant elle n'avait pas vraiment froid et le café était chauffé. La demoiselle observa quelques instants la décoration, une couleur rose un peu petite fille sur les murs et une décoration simple mais jolie en son ensemble. Elle trouvait l'endroit assez chaleureux et assez discret. Mais une serveuse vint la déranger, elle tourna rapidement la tête vers celle-ci. Environ dix-sept ans, le mètre soixante et des cheveux d’un blond presque blanc, bouclée comme un ange, pourtant elle n’était ni particulièrement jolie ni particulièrement laide. Elle avait des traits assez normaux mais pas un gramme en trop. Souriante. Saska vit néanmoins deux ou trois autres serveuses qui la regardait, riant et se faisant des confidences. Elles semblaient prendre ce travail pour avoir un peu d’argent mais surtout pour papoter avec les copines.
    « - Bonjour Mademoiselle, désirez-vous quelque chose ? »
    Le ton employé par la serveuse était celui qu’on utilise quand on parle à une enfant, ce qui fit sourire l’adolescente. Par sa petite taille on la prenait pour plus jeune qu’elle ne l’était en réalité. Et la politesse était certainement dû au fait qu’elle pensait avoir affaire à une gamine qui voulait qu’on la traite comme une grande. Bon on se l’accorde, ce n’était pas la nature de la miss mais cela l’amusait qu’après les serveurs se sentent gênés et confus. Saska lui décocha son plus grand sourire.
    « - Un simple verre de limonade me suffira. »
    La serveuse fit les yeux ronds se rendant compte qu’elle n’avait pas affaire à une adolescent pré pubère qui avait un peu trop envie de jouer à imiter sa grande sœur de seize ans. Mais rapidement elle se reprit et acquiesça rapidement, s’éclipsant honteuse de s’être ainsi trompée. Pendant que la serveuse s’éclipsait un groupe de jeunes filles entra dans le café et s’installa près de Saska mais il manquait une place. La jeune fille tendit sa chaise et grimpa sur une table, installant à côté d’elle ses affaires. La serveuse revient rapidement avec ce qu’elle avait commandé et faillit s’étrangler en découvrant où était installé l’adolescente. Mais après son erreur, elle ne se permit pas d’en dire quelque chose et donna sa commande à l’adolescente avant de s’en aller vers d’autres clients. Bien, à présent qu’elle était confortablement installée, elle pouvait tranquillement regarder les filles qui fréquentait ce café. Prenant appuie d’une main sur la table et tenant son verre qu’elle sirotait de l’autre, elle commença son inspection. A une table, Saska découvrit avec surprise un jeune garçon ou un jeune homme, elle n’arrivait pas à distinguer ses traits. Il était attablé seul. Mais que faisait-il dans un café…qu’elle aurait volontiers qualifié de « pour adolescentes rêveuses » ? Attendait-il quelqu’un ? Ou avait-il un côté efféminé qu’il n’avait aucune honte, donc nullement le besoin de le cacher ? Et il est vrai que sa coupe lui disait quelque chose. Ses cheveux. Cette petite taille. L’adolescente fit alors très attention à l’échange entre la serveuse et l’inconnu. C’est là qu’elle découvrit ses traits. Elle faillit lâcher son verre mais le retient juste à temps. Son visage s’illumina d’un immense sourire satisfait.
    « SAAAAAAAAAAOOOOOOOOOOOOO ! » commença-t-elle à crier dans tout le café.
    Toutes les clientes se retournèrent vers elle, l’observant avec surprise. Elles avaient été alarmés et pourtant tout le monde semblait allait bien. Délaissant son verre et attrapant sa peluche de l’autre, elle traversa le café en courant vers la table où était installé le jeune homme. La demoiselle pila juste devant lui, manquant de tomber par la même occasion mais se retient à la table. Elle abordait un grand sourire innocent, alors qu’elle avait alarmé tout le café et dérangeait toutes les clientes présentes. Ses grands yeux noirs brillaient de malice et elle se retenait presque de sauter sur place.
    « SAO ! C’TOI ? »
    Elle posait ça comme une question mais pourtant ça n’en était pas réellement une.
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Un intru Vide
MessageSujet: Re: Un intru Un intru Icon_minitimeLun 8 Fév - 21:16

    Le garçon tenait toujours fermement son verre entre ses deux mains. Il était complètement perdu dans ses pensés, les bruits alentours commençaient à devenir de plus en plus imprécis et finalement, il ferma les yeux, soupirant. Deux ans qu’il vivait ainsi, au jour le jour, improvisant pour manger… C’était de plus en plus dur, il commençait à perdre du poids. Il songeait, ces temps-ci plus qu’avant, à se trouver un boulot, mais un adolescent au jean noir déchiré, au foulard en V poussiéreux et au chandail rayé troué faisait toujours mauvaise impression, auprès de patrons. Il faut dire que le nombre de vêtements qu’il possédait était limité, faute d’argent de poche. Et puis il ne supporterait pas de travailler en public, il n’aimait pas la foule. Heureusement, il avait un endroit où dormir. Une vieille cabane abandonnée. Ce n’était pas du luxe, mais elle était plutôt confortable. Un poêle pour se chauffer, un puits pour boire. C’était un début. Il avait envie de se reprendre en main, de croire qu’il pouvait donner un sens à sa vie et la rendre bien. Et désormais, il songeait que son plan, celui de s’enfuir sans payer son verre d’eau, même s’il ne devait coûter qu’un dollar, était stupide. De plus, s’il faisait ça, il ne pourrait plus jamais remettre les pieds ici, le seul endroit où il se sentait bien. La serveuse le reconnaîtrait et le foutrait dehors.

    C’est alors que Sao entendit son nom. Une voie féminine, enjouée, familière. Le cri le fit sursauter, le sortant aussitôt de ses pensés, et le brun s’étouffa avec la gorgée qu’il était en train de prendre. Il commença à tousser comme un malade, et lorsque Saska fût prêt de lui, il était déjà tout rouge. Et c’est là qu’il leva la tête, hébété. Ses yeux orangers croisèrent ceux charbons de la demoiselle… Saska. Elle était là. Voilà deux ans qu’il ne l’avait pas vue, qu’elle avait uniquement occupé ses pensés, et maintenant, elle se trouvait réellement devant lui.

    — Sas… ka !

    Sa voie calme, très peu plus grave qu’auparavant, avait gardé la même douceur. Brusquement, il se leva, renversant la chaise sur laquelle il était assis. Cette fois, on pouvait dire que tout le monde dans le café les regardait, curieux d’assister à une telle retrouvaille. Sao fit mine d’ouvrir les bras, maintenant pris de l’envie folle de serrer sa vieille amie dans ses bras. Mais il s’y résigna. Ils n’étaient plus à l’orphelinat, ils n’étaient plus des enfants. Saska aurait sans doute trouvé son geste déplacé… Il se contenta donc de l’observer, toujours sur le choc. Mais son sourire étirant graduellement ses lèvres fines en disant long sur ce qu’il ressentait. Saska… Elle avait grandi. Elle avait perdu quelques uns de ses traits enfantins, était devenue une belle jeune femme. Avec sa jolie jupe, ce foulard assorti… L’adolescent se sentit un peu misérable au côté d’elle. Ses cheveux étaient tout ébouriffés, ses vêtements, dans un sale état. À vrai dire, il portait les même depuis deux jours.

    Il se recula un peu finalement, les sourcils froncés. Il leva sa main à la hauteur de son front, perpendiculaire à celui-ci, tandis qu’un sourire amusé prenant place sur son visage. Sa main alla de sa tête à elle de Saska, de celle de Saska à la sienne…

    — Hey… C’est qu’t’as grandi !

    On pouvait pas en dire autant de lui.

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Un intru Vide
MessageSujet: Re: Un intru Un intru Icon_minitimeLun 8 Fév - 22:24

    Il se leva, il semblait surpris, il semblait content. Mais comment ne pas être content ? Retrouver son meilleur ami. Il semblait prêt à la prendre dans ses bras…Elle se souvint…Du jour où il avait été libéré, où il était parti. Elle avait retenus ses larmes, elle avait juste patienté jusqu’au moment où il franchissait les grilles pour se réfugier loin. Et là elle avait pleuré, pleurer de tout son être. Elle sentait la solitude soudain présente et bien lourde, elle avait attendu chaque instant le jour de ses quatorze ans pour partir. Elle avait tout pris et valise à la main elle était partie. C’est à peine si elle se retourna pour dire au revoir, sa valise faite la veille dés qu’elle fut libérée elle a couru plus vite que le vent. Un simple rêve, il ne restait plus rien d’elle ici. Elle était partie, partie pour entrer dans la cour des grands. Certes ce n’était plus des enfants, dans environ trois ans, ils seraient tous deux majeurs. Tous deux adultes. Pourtant…Pourtant ô diable leur âge ou leur apparence ! Oh oui, elle en avait rêvé de le serrer contre lui, de le sentir à nouveau là. De se sentir moins seule. Malgré le temps qui a filé, malgré cette séparation. Le temps de l’enfance résolue mais pourtant on pouvait toujours y retomber quelques instants, quelques instants d’innocence. Loin de cette vie…Cette vie où on chope une pomme qu’on fourre rapidement dans son sac, un bout de pain dans un panier. Où on traîne et où on vole, où on dort sous les ponts humides. Cette vie où on se sentait pourtant libre et observé à la fois, étrange sensation. L’adolescente se sentit un brin perplexe qu’il finisse par se reculer. Etait-il contrarié ? Il ne semblait pourtant pas. Non il semblait ne pas croire qu’elle était là, il semblait hébété. Il était vrai que de la jeune fille d’à peine treize années aux compteurs et elle maintenant, beaucoup avait changé. Ses traits étaient devenus moins enfantin tout en restant angélique, ses formes se sont affinées, ses cheveux ont poussés. Mais ne pas le serrer contre lui pour vérifier qu’elle n’était pax folle, sa chaleur lui manquait et ce manque la brûlait. Saska ne le laissa pas continuer d’avantages. Elle sauta à son cou, se mettant sur la pointe des pieds pour combler le petit centimètre qui les séparait. Ses bras entourèrent son cou et l’étreignirent aussi fort que l’on serre contre sois un rêve qu’on ne veut pas voir s’échapper, s’envoler. Qu’il était bon de sentir sa chaleur, sa présence. Qu’il était bon de pouvoir savoir qu’à présent il était là. Elle aurait, si elle en avait le pouvoir, arrêtée le temps pour que cet instant dure une éternité. Elle ne sentait à présent plus seule, elle n’arrivait pas à s’imaginer qu’il ne pouvait pas être là pour elle tout le temps comme quand ils étaient à l’orphelinat. C’était après tout son meilleur ami. Un meilleur ami ne peut pas vous abandonner. Toutes les clientes observaient la scène d’un œil attentif aux deux protagonistes qui semblaient bien petits par apport à elles qui étaient haut perchée sur leurs talons. Les serveuses étaient regroupées en un petit groupe, commentant et commérant sur les retrouvailles qui se déroulaient sous leurs yeux. L’adolescente desserra son étreinte, lui souriant de toutes ses dents.
    « Tu m’as tellement manqué. »
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Un intru Vide
MessageSujet: Re: Un intru Un intru Icon_minitimeLun 8 Fév - 23:13

Je peux m'incruster ou c'est privé ? =)

Ps : je suis une omnicron à double personnalité (:
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Un intru Vide
MessageSujet: Re: Un intru Un intru Icon_minitimeLun 8 Fév - 23:21

    Privé Wink

    Normalement, Sao n'aurait pas supporté un tel contact. Il aurait détesté qu'on le serre ainsi, qu'on lui serre le cou surtout, il se serait sentit étouffé, se serait débattu comme un fou. Mais là, c'était complètement différent. Sentir Saska contre lui, la tête appuyer contre son épaule, lui procurait un sentiment de sécurité et de bien-être qu'il avait pensé ne plus jamais éprouvé. Il se souvenait encore qu'il n'y avait pas longtemps, il avait eut des idées noires, souhaité mourir pour sortir de ce monde infernal et pourris, qui se dégrade à vue d'oeil. Et là, tout ça c'était complètement envolé. Il avait retrouvé Saska, il avait retrouvé sa meilleure amie, la seule personne qui lui restait. Il n'était plus seul. Seul au monde comme il croyait l'être depuis deux ans. Lui n'avait pas osé la serrer contre lui, mais il avait été soulagé que l'adolescente le fasse. Elle n'avait pas changée! Toujours aussi impulsive. Il se sentait également rassuré qu'elle semble se foutre de son apparence miteuse. Il faut dire qu'il s'était sentit un peu honteux, au début. En un an, Saska avait-elle réussis à trouver du boulot, elle? Avait-elle un peu plus profité de sa « liberté » que lui ne l'avait fait? En tout cas, il avait retenu une leçon, le monde d'aujourd'hui n'est rien sans argent.

    Elle se recula finalement, il l'examina elle aussi. Sao aurait voulu rester plus longtemps à sa sentir sa douceur, le nez dans ses cheveux dorés. Mais il voulait également la regarder. Se souvenir de chacun des traits de son visage... Au cas où ils seraient encore séparés. Il en avait terriblement peur, comme il avait eu peur dans ces années sans sa précieuse amie, d'oublier son visage. Si Saska ne pouvait être en chair et en os au côté de lui, il voulait qu'elle vive au moins dans sa tête. Néanmoins, il ne devait pas penser à ses choses là pour l'instant. Elle était ici, il devait profiter du moment présent.

    — J'ai cru que je ne te reverrais plus jamais...

    Il dût encore la contempler de longues secondes avant de retrouver ses esprits. Finalement, il se recula, redressa la chaise qu'il avait fait tomber. Il en tira également une pour Saska, l'invitant à s'asseoir à sa table. Ils avaient trop de choses à se dire. Il se sentait vraiment comme un gamin surexcité, qui venait de recevoir le jouet qu'il avait souhaiter de tout son être pour Noël. Sauf que pour Sao, Saska n'était pas un objet dont il se lasserait au bout d'une semaine. C'était une amie qui l'aiderait à vivre pour le reste de ses jours.

    — Allez... Dis-moi c'que tu deviens.

    Il était impatient de connaître ce qu'elle avait fait durant l'année où elle était enfin sortit de l'Orphelinat. Avait-elle un job? Comment arrivait-elle à satisfaire ses besoins, elle? Est-ce qu'elle était aussi mal pris que lui, à devoir voler et se conduire en délinquante contre son gré? Et aussi... Avait-elle un toit où dormir? Intérieurement, et sans doute malhonnêtement, il souhaita que non. Il aurait voulu que Saska vienne habiter chez lui, il se serait sentit moins seul dans cet endroit piteux qui lui servait de maison si sa meilleur amie avait été à ses côtés.

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Un intru Vide
MessageSujet: Re: Un intru Un intru Icon_minitimeMar 9 Fév - 0:03

    Saska observa chacun des traits du garçon avec une attention toute particulière, il lui était étrange de le revoir deux ans après. Il avait changé du moins physiquement ses traits étaient devenus un peu plus ceux d’un homme que ceux d’un enfant. Elle n’aurait sans doute rien remarquée si elle l’avait vu pendant ces deux dernières années. D’ailleurs elle commençait à désespérer sur le fait de le retrouver un jour avec le temps et pourtant. Son vœux le plus cher s’était réalisé, enfants ils avaient rêvé de s’évader. Mais peu importe où on est et dans quelles situation si on est loin de ceux qu’on aime. Certes la vie loin de l’orphelinat était un véritable bonheur et elle savourait chaque instant de sa liberté même si pour subsister elle devait recourir aux vols à l’étalage. Mais Sao lui avait cruellement manqué et elle commençait à se dire que c’était la fin, que jamais elle ne le reverrait. Mais il était là. Sans hésiter le moins du monde, elle s’installa bruyamment sur la chaise que lui tendait Sao, lui sortant son irrésistible sourire qu’elle avait eut le temps de travailler et grâce auquel on peinait pour lui faire des reproches après. Elle avait complètement oublié son manteau sur la table où elle s’était précédemment installée mais une serveuse prit ses affaires et les accrocha au porte manteau, libérant ainsi une table et certainement quelques places. Bien que de nature assez excitée, elle se sentait avec encore plus d’énergie qu’une pile électrique. Un regain de bonne humeur en plus. En deux ans, tant de choses se sont passés et tant de choses sont à se raconter. Peut-être pas à chaque seconde mais elle avait tant de chose à dire et elle voulait tout savoir de lui. Et puis les clients qui entreront penseront qu’elle a tiré son ami ici par la peau du cou, donc ils auront tout le loisir de discuter de long en large. De tout. Elle était si curieuse d’en savoir plus. Comment se débrouillait-il dans la vie ? Ce n’est qu’en le regardant vraiment, qu’elle se rendit compte qu’il était habillé avec des habits qui n’était pas en excellent état. Bon elle ne savait pas coudre mais c’était une occasion pour s’y mettre après tout. Et si ça pouvait faire plaisir à son Sao, puis il serait mieux fringué comme ça.
    « Moi ? Ben euuh…J’devrais me trouver un job mais sérieux tu m’vois en serveuse dans un endroit…Comme ici ? Nan nan c’pas mon genre, j’pense pas non quoi. Je sais pas trop quoi dire. J’pas vraiment exploré, en un an je savais pas trop quoi faire. Sans toi c’tait pas pareil, tu m’as manqué. Je devrais t’en vouloir de m’avoir autant manqué hein. Pis ici il fait moche quand il pleut et bon disons que j’pas vraiment de maison…’fin actuellement j’partage une boite avec ce cher clodo de Nobert. Piis j’plus un rond mais ça fait un moment déjà quoi. Mais je sais pas vraiment quoi te dire là. C’pas glorieux. Mais toi en deux ans t’as avancé ? T’as une copine ? Un toit ? A bouffer ? »
    Adorable. Première question qu’elle pose c’est s’il a une copine. Non mais elle voulait absolument tout savoir sur sa vie. Et surtout s’il en avait une, il devait absolument la lui présentée qu’elle voit si c’était une fille assez bien pour son Saopinet. Remarquez le surnom bien pourri qui doit dater de quelques années déjà, à l’orphelinat. Non elle n’adorait pas l’emboîter, à peine.
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Un intru Vide
MessageSujet: Re: Un intru Un intru Icon_minitimeMar 9 Fév - 0:57

    Il l'écouta attentivement, à la fois soulagé, et déçu. Soulagé car il n'avait plus à avoir honte, comme elle était dans le même état que lui, mais déçu car elle ne pourrait pas l'aider. Lui non plus, d'ailleurs... Dire qu'en sortant de l'Orphelinat, il s'était sentit fort. Il s'était dit qu'il était devenu un homme. Et c'est dans cet esprit qu'il s'était juré de se trouver un petit emploi, juste de quoi pour s'acheter de la nourriture. Et avec de la chance, se payer un loyer. Il s'était même dit qu'il mettrait de l'argent de côté. Pour Saska. Il l'attendrait, ferait en sorte qu'à sa sortie, elle pourrait mener une belle vie. Mais... La dure réalité l'avait frappé en plein visage. Et il en était arriver là. Au fur et à mesure que Saska lui posait ses questions, il hochait négativement la tête, un peu découragé, fixant la table, les yeux dans la vague. Pas de copines, il ne connaissait d'ailleurs personne. Un chien errant. Mais... Il releva la tête, une lueur d'espoir dans les yeux.

    — Y'a quek jours, j'ai trouvé une vieille maison abandonnée... C'est pas l'gros luxe, mais c'est d'quoi pour se débrouiller, au moins. Un foyer, de l'eau courante... Tu... Tu pourrais venir habiter avec moi, si tu veux bien?

    Sa voix montrait bien qu'il hésitait. Pourquoi, après tout? Pourquoi Saska refuserait-elle de venir avec lui alors qu'elle n'a pas vraiment d'endroits pour dormir? Et bien, simplement pour ça. Il se mordit légèrement la lèvre, un peu embarrassé.

    — Le hic... C'est qu'il n'y a qu'une seule chambre... Mais... J'peux toujours dormir sur le plancher! Ou alors... J'vais économiser pour acheter un autre matelas! Au pire... C'est un lit double...

    Il se sentait stupide. Pourtant, il tentait de se faire convaincant, il voulait tellement que Saska vienne chez lui... Il voulait quelqu'un à qui parler le soir, lorsqu'il se sentait mal. Quelqu'un qui l'écouterait sans le juger. Quelqu'un à qui il pourrait faire confiance... Une meilleure amie. Mais il ignorait si le fait qu'il n'y avait qu'un seul lit dérangerait Saska. Sao se souvenait encore que Saska venait le rejoindre en douce dans le dortoir des garçons, à l'Orphelinat, durant ses crises d'angoisses. Et que l'enfant faisait pareil aussi par moment. Cependant, les temps avaient changés. Ils n'étaient plus des enfants. Ça ne fonctionnait plus ainsi. C'est ce que Sao croyait.
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Un intru Vide
MessageSujet: Re: Un intru Un intru Icon_minitimeMar 9 Fév - 1:40

    Les yeux de l’adolescentes devinrent ronds, ronds comme des billes et un sourire se dessina progressivement sur ses lèvres. Il était en train de lui proposer un toit là ? Mais c’est tout ce dont elle rêvait en plus avec son meilleur ami. D’accord ça semblait pas être le luxe mais s’ils avaient de l’eau pour boire et se laver, un toit sur la tête et puis s’il y avait de quoi faire pour manger aussi mais ça serait le paradis. Bon par contre il allait falloir économiser comme des dingues pour améliorer un peu le logement vu qu’ils allaient être deux si elle acceptait. Mais l’idée ne lui déplaisait pas du tout, bien au contraire même. Elle était ravie.
    « Mais…Comment refuser à mon Saopinet d’amour d’aller vivre avec lui sous un toit ? Mais comment ? Heum…Laisses-moi réfléchir quelques minutes. J’arrive pas à trouver de points négatifs. Haha, je peux pas te dire non. »
    Pourtant elle le remarqua bien, il semblait hésité à lui proposer. Pourtant il avait répondu négatif pour une copine. Il avait honte qu’elle vienne vivre chez lui ou quoi ? Ou il avait un colocataire et ça risquait de poser problèmes ? Elle ne voulait surtout pas lui causer des problèmes ou qu’il en ait par sa faute. Peut-être aurait-elle dû se taire finalement. S’il y avait un problème et qu’elle venait d’accepter, ça allait être embarrassant pour lui de lui dire que en fait non. Et elle ne voulait pas l’embarrassé. Pas le moins du monde surtout qu’il voulait bien l’accueillir. Elle remarqua bien qu’il se mordait la lèvre, il avait l’air vraiment gêné.
    « Une seule chambre ou un seul lit ? Dormir sur le plancher avec quoi ? Ta veste et une couverture ? T’es au courant que c’moi qui vient squatter chez toi ? ‘fin pas le contraire. On peut toujours économiser pour un deuxième matelas mais je t’interdis d’aller dormir sur un sol dur et froid pour moi. Un lit double ? Jor un lit avec…Deux places ? Ben euh…On dormait bien sur un lit une place à l’orphelinat. Par contre on se serrait comme des sardines et pour pas s’faire choper. »
    Certes on pouvait en témoigner, ce n’était plus des enfants. Mais cela aurait été embarrassant q’ils n’avait pas partagé le même lit parfois car Sao faisait des crises d’angoisses ou si Sao était pas venu avec elle dans le dortoir des filles. Sauf que là ils n’auront pas besoin de se cacher comme des fugitifs pour ne pas se faire prendre et sortir des excuses pour alléger les sentences. Ils étaient libres de dormis comme ils voulaient, où ils voulaient. Et puis ça serait amusant de passer les soirées devant un poêle s’il y en avait un où ils pouvaient faire les andouilles tranquillement. Et puis Sao n’avait jamais été un très grand soigneux, elle non plus d’ailleurs mais elle se forcerait.
    « Mais tu sais où on peut se trouver un boulot dans le coin ? »
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Un intru Vide
MessageSujet: Re: Un intru Un intru Icon_minitimeMar 9 Fév - 2:45

    Sao ne pût s'empêcher de sourire. Il était réellement content que Saska accepte, véritablement emballé. Déjà, il voyait la vie meilleure. Lui et Saska se coucheraient à des heures folles, passant leurs nuit à rire et délirer. Après tout, ils en auraient longtemps, à se parler. C'est qu'il s'en était passé, au fond, des choses en deux ans. Oui, il était déjà plus optimiste. Il n'avait fallu que la présence de Saska pour lui redonner espoir. Et il commença à gesticuler, incapable de dire quoi que ce soit. Finalement... Ce fût lui qui sauta au cou de sa meilleure amie, riant du même coup à ses conneries. Limite il renverse la table maintenant... Enfin, bref. Il la prit par les épaules, la recula à bout de bras.

    — J... J'suis trop heureux! Tu peux pas savoir comment, Saska! Tu vas voir... On va... On va se reprendre en main, et puis.... On va se faire du fun, enfin!

    Et lorsqu'elle lui posa cette question, il y réfléchit sérieusement, pour une fois. Il prit d'abord le temps de se calmer, se rassit, porta sa main à sa bouche, se releva... Il ne tenait plus en place. Il décida de rester debout et son regard se porta plus loin, là où la serveuse avait déposé les affaires de Saska.

    — Hum... Pas vraiment, mais... Au pire... Tu viens? J'vais aller te montrer la maison et on en parlera en route!

    C'était surtout qu'il ne pouvait pas vraiment parler ici, même si personne ne semblait l'écouter. Non, il n'était pas pour dire qu'il ne pouvait travailler dans pratiquement aucun lieu public, car il les avait pratiquement tous volés déjà. Mais encore, il était tellement nul dans ce domaine qu'il s'était souvent fait prendre, et il se ferait donc jeter dehors si on le revoyait. Quoi que... À bien y penser, s'il travaillait dans un café, un qu'il n'aurait pas voler bien sûr, ce serait plus facile de prendre discrètement la nourriture... Non! Stop, il voulait se reprendre en main. Il devait agir honnêtement désormais.


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Un intru Vide
MessageSujet: Re: Un intru Un intru Icon_minitimeMer 10 Fév - 2:06

    Déjà les projets fusaient dans la tête de Saska qui n’ayant pas vu le logement s’imaginait pleins de choses. Avec un peu d’économies ils pourraient acheter ce fameux deuxième matelas et ensuite qui sait ? Renforcer les murs s’ils n’étaient pas assez solides, faire des agrandissements ? Peindre les murs, meubler la maison peu à peu et décorer le pièce. Faire de leu abri un véritable petit nid douillet. Leur petit nid douillet rien qu’à eux et à personne d’autre. Et ils pourront y faire ce qu’ils veulent, manger dans la salle de bain si ça leur chante ou alors s’habiller comme ils veulent, se coucher quand ils auront envie. Enfin la liberté et peut-être qu’ils n’auront plus à voler pour subsister et qu’ils deviendront des gens biens et honnêtes. Pourquoi pas après tout. Elle s’imaginait déjà comme cela devait être agréable de commander dans sa propre maison, cela serait différent de l’orphelinat où on leur imposait une façon de vivre et des règles contraignantes, des tests réguliers. Là rien. On ne les obligeait à rien. Ils étaient seuls mitres d’eux-mêmes et n’avaient à rendre des compte qu’à eux-mêmes. Et c’est en ce seul petit mot que résidait toutes ses envies et ses rêves, ses promesses d’un futur bien meilleur. En ce petit mot que Sao semblait tellement heureux qu’il gesticulait sans pouvoir s’exprimer. Oui. OUI ! OUI ! Elle disait enfin oui à la vie. Son ami faillit renverser la table en lui sautant au cou. Elle se sentait bien. Il se sentait bien. Elle se laissa faire, lui souriant de toutes ses dents et au creux de son cœur, s’endormaient paisiblement pleins d’étoiles de promesses futures.
    « Oui. Oui. Sao oui. On va être libre et on va pouvoir faire ce qu’on veut. On va pouvoir en faire ce qu’on veut et on va pouvoir être qui ont veux. On est libre Sao, libre et personne ne pourra nous enlever ça. Enfin libre. »
    La demoiselle retenait ses larmes, elle voulait pleurer. Pleurer tellement elle était heureuse, à quel point il était bon de se sentir enfin libre. Quand elle avait quitté l’orphelinat, elle avait surtout penser à lui plus qu’à sa liberté. Aujourd’hui soulagée, elle se sentait invincible. Et savourait sa liberté, goûtant enfin au bonheur complet. Elle se sentait prête à relever n’importe quelle épreuve et à déplacer n’importe quoi. Parce qu’elle était libre. Parce qu’elle n’était plus seule et qu’elle ne le serait plus jamais. Mais sa question semblait avoir posé en lui un doute. Il se rassit, se releva. Il semblait aussi heureux et excité qu’elle mais en même temps sérieux quelques instants, songeur. Il ne savait pas vraiment ? La jeune fille acquiesça. Elle voulait du travail, elle voulait pouvoir réaliser tous ses projets. L’adolescente lança un rapide sourire à son ami avant d’aller prendre soigneusement ses affaires. Mais elle avait à peine de quoi se payer un verre d’eau, elle n’avait pas pensé retrouver Sao et surtout qu’après leur retrouvaille, il était impossible de partir sans se faire prendre. Elle jeta un regard interrogateur à Sao.
    « Heum…Tu as assez pour payer un verre de limonade ? »
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MessageSujet: Re: Un intru Un intru Icon_minitimeDim 14 Fév - 1:24

    Sao accompagna Saska lorsqu'elle alla chercher ses affaires, regarda dehors avec mélancolie. Oh, tiens... Il pleuvait encore. Génial. Il serait encore trempé. Encore plus trempé, plutôt. Ses orteil baignaient toujours dans l'eau au fond de ses vieilles chaussures usées, qui crissaient sur le sol à chaque pas. De quoi attraper une grippe. Et comme s'il avait besoin d'être malade, en plus! Et puis, il sentirait de nouveau le chien mouillé. Hmm... Quoique, est-ce mieux de sentir ça ou de puer la sueur et les odeurs radioactives de la ville? Moi je vote pour le chien mouillé, même si c'est pas le top... Enfin. Sao se promit de prendre une douche - froide, youpi - en arrivant chez lui. En espérant qu'elle marchait, maintenant... Voilà pourquoi il ne c'était pas laver depuis deux jours, aller pas croire qu'il se néglige, hein. Même si c'est un peu vrai... Allons! Fallait qu'il fasse un minimum d'efforts, pour paraître bien devant Saska. D'autant plus que maintenant, elle habitait avec lui.

    C'est justement la voix de son amie qui le sorti de ses pensés. Il tourna la tête, la regardant avec un air penaud. Non, il n'avait pas assez d'argent pour une limonade. Il n'avait pas assez d'argent pour rien. Mal à l'aise, il regarda le sol et secoua légèrement la tête.

    ― J'ai pas un sou, Saska... Désolé.

    Au moment-même, une jeune serveuse apparut derrière Saska. Ses cheveux bruns clair mis-long, sa coupe carré, son toupet attaché sur le dessus de la tête avec un fin ruban noir, la façon dont elle avait croisé ses doigts au niveau de la poitrine... Tout ça lui donnait un air timide, et pourtant, Sao ne pût s'empêcher de la regarder avec méfiance et de reculer d'un pas, prêt à foutre le camp à n'importe quel moment. Jusqu'à ce qu'elle décide de prendre la parole, s'adressant visiblement à Saska...

    ― Excusez-moi, mademoiselle... J'écoutais votre conversation, tout à l'heure, et... En fait, j'aurais une offre à vous faire. Voilà... En ce moment-même, nous sommes assez débordés. Notre patronne est en congé de maladie pour deux mois et deux de nos fidèles employées ont démissionné. Si vous le voulez bien, j'aurais un emploi à temps partiel pour vous... Ça nous arrangerait énormément, nous ne serions pas obligé de passer d'entrevus et d'attendre des semaines pour avoir de l'aide.

    Sao était bouche-bée. Il regarda Saska avec insistance, n'en croyant pas ses oreilles.
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