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| Sur la plage abandonnée... | Libre. | | |
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Jûshi.is Immune to Fear.
Messages : 96 Date de naissance : 21/01/1993 Age : 31 Date d'inscription : 29/12/2009 Virus : Omicron. Pouvoir: : Matrix. Age : 27.
| Sujet: Sur la plage abandonnée... | Libre. | Jeu 31 Déc - 1:11 | |
| ... coquillages et crustacés. Libre. C'était l'hiver et il faisait froid.
Le froid n'avait cependant jamais empêché les gens souffrant de dépendance de se lancer dans leur quête de substances illicites quotidienne. Le froid n'avait jamais empêché le camé de chercher sa dose, ni de se l'injecter. Le froid n'avait jamais empêché l'ivrogne de boire tout son saoul - et accessoirement de taper sur sa femme. Le froid n'avait jamais empêché le clopeux d'aller clopiner dehors, comme les bonnes mœurs le recommandaient. Dedans, tu ne fumeras point. Enfin, ça, c'était pour les Européens. A sa connaissance, la législation actuelle n'interdisait en rien l'apport et la distribution de cancer dans les lieux publics, et, de toute façon, cela n'aurait sans doute pas changé grand chose au besoin compulsif des pro-tabac quant à leur consommation de gazon quotidienne. En ces temps de guerre, on n'allait pas chipoter sur les détails. Le monde était trop pourri et la vie trop merdique pour qu'on décide en plus de se la ruiner avec des décrets de merde. Si vous voulez faire quelque chose d'utile, changez le monde et devenez écolo. Les morts pour cause de maladie pulmonaire diminueraient sans doute plus avec une réduction des émissions de carbone et autres trucs gazeux peu commodes. Bah, après tout, qu'est-ce qu'il pouvait en avoir à foutre, lui...
Nicotine. Un simple mot qui éveillait en lui des sensations hors du commun, peut-être la chose qui le rendait le plus humain. Enfin, non, ça aurait été prétentieux... disons la chose qui le rapprochait peut-être le plus de la masse, globale et citadine. Il aimait la Nicotine. Autant le dire, il n'était qu'un putain de junkie qui, lui aussi, avait besoin de son asphalte - okay, goudron -, de son trèfle - okay, tabac - et de toutes ces autres choses qui rendaient la vie supportable pour survivre. Ou, au moins, passer une bonne journée. Et le mieux, le must du must, même, c'était de se défoncer en extérieur. C'était bien, de fumer et de s'encrasser les poumons, mais l'odeur était pour le moins répugnante - même lui l'avouait - et vivre dans un appart' empli de ça était tout à fait hors de question. Tout ça pour dire que Jûshi, n'en déplaise aux européens, fumait dehors. Et fumer dehors, dans un coin tranquille et à l'écart des gens, c'était donc ce qu'il y avait de meilleur. D'où sa présence ici, là, maintenant, tout de suite.
Le roulement apaisant des vagues qui lèchent le banc de sable avec paresse, le tumulte blanc de l'écume qui s'agite, les quelques cris de mouettes insomniaques - ah, elles aussi ? - qui partaient peut-être pour une dernière pêche. La brise marine, fraîche. On pouvait être un connard, cela ne nous empêchait pas pour autant d'apprécier certaines choses banales qui parsemaient notre existence. Outre le tabac, donc. Et puis, le silence. L'absence de toute présence humaine - l'animale ne la dérangeait pas plus que ça, voire même pas du tout. Le pied. Le bonheur total. Le top, quoi. Il aimait venir se promener au bord de la mer pour s'en griller quelques unes, la nuit. Cela pouvait durer longtemps - insomniaque, comme dit précédemment, et libre penseur couche-quand-je-veux - et se prolonger jusqu'au petit matin. Il avait quitté son appart' à 23 heures. Il était à présent une heure du matin. Laissant une nouvelle volute de fumée blanche s'extirper de sa bouche - Lucky Strike forever -, il leva les yeux au ciel. Pas un nuage à l'horizon, et une ribambelle d'étoiles qui l'observaient de façon outrageuse. Regardez ailleurs, salopes. Même en étant seul, y avait toujours le moyen de se sentir observé. Reportant sa cigarette à sa bouche, il profita du maigre instant où ses deux mains étaient libres pour réajuster les deux longues écharpes qui lui enserraient la gorge. Il faisait beau, oui, mais on se les gelait quand même sévère. Ah, l'hiver. Toute une histoire. Il suffisait cependant de baisser les yeux pour comprendre que ce lieu n'était pas si protégé que ça. Un baladeur myope n'y aurait vu que du feu. Un aventurier chevronné aurait un peu tardé à comprendre. Un habitué n'avait même plus besoin de ses yeux pour s'en apercevoir. A ses pieds, une bouteille en plastique. Là bas, un sac - en plastique lui aussi. Un autre. Un reste de filet. Et des trucs plus bizarres, comme une seringue et une... tongue. Et le pire, c'est que ça ne l'émouvait même pas. A force, on avait fini par se faire à la civilisation... c'était comme ça. Et puis, il y participait bien, lui, avec ses mégots... à quoi bon, de toute façon. Ca ne servait à rien de se priver. Le monde courrait tout de même à sa perte, il aurait été inutile de freiner la cadence. Les efforts d'un boulon ne pouvaient en aucun cas stopper la machine. C'était comme ça qu'il fallait raisonner, à présent...
Une montée en puissance de la brise lui arracha un frisson. Se stoppant, il tira une nouvelle bouffée de sa cigarette avant de se tourner vers la mer. Là-bas, dans un coin, il y avait les lumières de la ville. Bordel, c'était loin. Il aurait peut-être dû aller au port, finalement. Le retour aurait été moins long... ou moins désastreux pour son stock de cigarettes. C'était terrible d'en arriver là. Mais à quoi bon, de toute façon, c'était bien ça le prix de la liberté... ... et puis, il aimait ça.
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| Sujet: Re: Sur la plage abandonnée... | Libre. | Sam 2 Jan - 21:59 | |
| - Spoiler:
Quand un pauvre corps rampait sur un sable froid et fluide, pouvait-il, aussi bruyant qu'il soit, être repérable la nuit ? Ou était-il juste trop insignifiant pour que quelqu'autres que ce soit n'y porte un peu d'attention ? Jusqu'à ce qu'un autre s'en approche, continuera t-il son simple rituel ? Ou fuira-t-il avant le danger ?
Que ce soit l'une ou l'autre situation, même s'il l'avait voulu, rien ne laissait paraître qu'il soit effrayé ou non. Juste vide. Et même s'il avait voulu fuir maintenant, trop tard.
« La première Alice était un vaillant guerrier qui tranchait tout sur son passage »
Des pas, des bruits de pas, effrayant ou inquiétant ? Peut-être juste normal. A cette heure les vagabonds pullulait sur les plages n'est-ce pas ? Ou peut-être juste une âme en quête de sang. Nan par pitié un peu de sérieux, juste un tueur.
« Laissant derrière lui un chemin de sang »
Et croisant comme un regard, il en brandit son arme, doucement, aussi lentement qu'il était venu. Face à ce vagabond ci, ce promeneur des plages.
« Et comme un criminel, il fut emprisonné. »
Et seule la lueur maigrelette de la lune put montrer le visage de celui qui venait traquer L'omicron. L'œil vert de Ren surgit par delà ses mèches sombres.
« Salut. » |
| | | Jûshi.is Immune to Fear.
Messages : 96 Date de naissance : 21/01/1993 Age : 31 Date d'inscription : 29/12/2009 Virus : Omicron. Pouvoir: : Matrix. Age : 27.
| Sujet: Re: Sur la plage abandonnée... | Libre. | Dim 3 Jan - 13:29 | |
| Introspective personnelle. Parce que quand on a rien à faire d'autre que fumer, en plein milieu de la nuit, au bord de la plage, on finit toujours par penser à des choses totalement stupides. Qui qu'on eut pu être. Quoi qu'on eut pu être.
La cigarette était connue pour être un excellent coupe-faim. Saint Graal de la femme complexée par son corps, du mannequin anorexique - quoi que, pour garder des dents étincelantes de blancheur, mieux valait peut-être éviter de cloper trop souvent - ou tout simplement de la cruche au régime, la cigarette faisait des merveilles dans le cadre de l'isolation stomacale et déviait très bien tous les signaux envoyés au cerveau en ce qui concernait " l'opportunité d'un repas immédiat ". Okay, là, il dérivait un peu et il fallait songer à raccourcir la longueur de ses pensées. Bon. Tout ça pour dire que c'était peut-être une explication. Il n'avait jamais faim, ou presque. Clope ? Merde, c'était donc ça ? Eh, non, même avant de fumer comme un sapeur pompier chevronné, il était déjà maigre comme un clou oxydé. Mais c'était totalement con. Depuis quand en était-il réduit à avoir des idées... pareilles ?
Un bruissement, derrière lui, un bruissement le tirant immédiatement de ses divagations spirituelles et surtout hautement intellectuelles. Soudainement beaucoup moins apte à l'auto-dérision et à la déconnade solitaire comme lui seul savait sans doute le faire, Jûshi tira une énième bouffée de sa cigarette avant d'en recracher longuement les reflux sous forme de longues traînées blanches. Sous cet acte visiblement décontracté et calme se cachait un état d'affut relativement poussé. Ses cinq sens aux aguets - d'accord, l'odorat était un peu altéré par les émanations de tabac et son goût se cantonnait pour l'instant à la douce sensation de brûlure qui envahissait sa gorge à chaque inspiration, mais de toute façon ces deux-là ne lui aurait pas servi à grand chose en un moment pareil étant donné qu'il n'avait pas pour habitude de lécher les inconnus et que le nez humain était pour ainsi dire... relativement pathétique -, il balaya l'assemblée - alors composée d'un banc de sable, de la flotte et de l'horizon - du regard, écoutant tout. Un peu comme le crissement du sable sous les pas de quelqu'un, en plus atténué, comme si ce quelqu'un avait été déchaussé. Et, s'il n'était pas souris ou rongeur, s'il ne pouvait pas ressentir les vibrations qui animaient alors le sol en une pulsation régulière, il put deviner, instantanément, que cela venait vers lui. Ah, putain. Quoi encore. On n'avait même plus le droit de se réjouir des bienfaits de la vie et de cuver sa solitude en paix, maintenant. Il fallait toujours une enflure pour venir s'incruster. Mais dégage, pot de colle, je veux pas savoir et je veux pas taper la conversation, moi. Bon. Rotation de pi, qu'on peut aussi traduire par un volte-face tourbillonnant. Dans un ballet de fumée. Wah. On scrute de nouveau les alentours. Silhouette sombre non loin de là. Juste à côté, même. Qui se dirige droit vers lui - chier, à croire que la première impression était toujours la bonne. Et le pire, c'est qu'en sa qualité d'être humain, il n'y voyait rien. Pas un détail, juste un truc sombre, et quelques reflets clairs et indistincts, merci la lune. Une chose, cependant, attira bien vite son attention, ou tout du moins celle de son subconscient qui se chargea de tirer la sonnette d'alarme : il y avait quelque chose qui reflétait particulièrement bien la lumière. Instinctivement, il se dit qu'il ne devrait pas aimer ça. Il n'aima donc pas. Il ne recula pas non plus, aussi bien par orgueil que par désir de ne pas mouiller ses chaussures - l'eau de mer, c'était pas forcément bon pour les vêtements, et vu qu'en plus son jean avait un peu tendance à traîner par terre il préférait éviter tout contact avec l'eau. Le sable humide lui était suffisant. L'autre était là.
" Salut. "
Au revoir. En voilà un qui voulait faire copain-copain. Sauf que Jûshi n'aimait pas faire copain-copain. Sauf que Jûshi n'avait pas de copains. Et que Jûshi n'en voulait pas. Sauf que Jûshi se disait qu'il n'était peut-être pas si abrité que ça. A la lumière de la lune se refléta l'iris vert - étrangement vert, d'ailleurs - de l'autre, à demi dissimulé par quelques mèches d'un noir de jais. Encore un qui avait la flemme de se coiffer. Ha. Ha. Non, même lui, dans un moment pareil, ça ne le faisait pas rire. Ca ne lui en donnait même pas envie. A un point que machinalement - aussi bien qu'involontairement -, il contracta ses mâchoires, resserrant l'étau qui condamnait la cigarette à rester collée à sa bouche jusqu'à ce que son supplice prenne fin. Et mort s'en suivrait, par combustion totale. Pauvre clope. Il était temps de faire face à l'adversité. Allez, soyons zen.
" J'ai pas de feu pour toi, connard. "
Bon, au moins, ça avait le mérite d'être clair, et puis l'intonation collait plutôt avec la réplique, du genre dégage, je garde mon briquet pour moi, ou dégage tout court au choix. Et puis, oh, c'était gentil comme tout comme salutation, non ? |
| | | InvitéInvité
| Sujet: Re: Sur la plage abandonnée... | Libre. | Dim 3 Jan - 15:29 | |
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Hmpf. Imperceptible, inaudible, un soupir, comme un rire intérieur. Dégoût ? Pitié ? Ou juste tellement amusé qu'on en fut presque obligé d'utiliser ces armes buccales à l'attaque de cette chair si grasse qui composait la lèvre inférieur. Cependant aucun sourire. Et même s'il en avait fait un, la nuit et la froideur de sa chevelure qui servait presque de rideau, rideau voilant quasiment tout son visage. Mais allez. Allons dire qu'il souriait puisque les seules loisirs capables de lui offrir une jouissance incontestable étaient lorsqu'il faisait hurler les femmes ou même les hommes et qu'en contre-partie il recevait son maigre dû. Ou lorsqu'il s'apprêtait à commettre une grave faute selon la Bible, ce qu'aucun homme mis à par Double 07 n'eut le droit de faire, tuer. En l'occurrence le jeune homme ne s'apprêtait aucunement à sauter sur l'inconnu, le soulager de ses vêtements et ainsi exécuter ce pour quoi le bas ventre d'un humain était consacré. Il ne restait qu'une solution, mais l'interlocuteur ne semblait pas cerné la raison pour laquelle Ren, car c'est le nom de ce Traqueur, était venu à lui. Et puis c'était quoi cette réponse, lui qui espérait faire une entrée spectaculaire. Etait-ce pour ça que Ren riait ? Il trouvait ça tellement pathétique qu'un Omicron n'intercepte même pas le potentiel danger qui était devant lui. Il hésitait entre brandir rapidement son arme et lui tirer une balle dans la tête, ce qui était bien trop facile, rapide et sans intérêt... Ou bien profiter un peu plus. Il n'avait pas imaginer qu'en recevant cette demande il tomberait sur un inconscient. Comment a t-il fait pour survivre jusque là ? Sur le dossier, il était pourtant bien marqué quelque chose dans le jor...Flippant, enfin pas pour lui mais plutôt en description de personne. Quelque chose comme " Omicron potentiellement inquiétant. Grande Menace, développement complet du Virus. Demande les unités les plus compétentes. " Du gâteau, j'vous l'dit.
Sans sortir son arme et se doutant bien évidemment qu'elle avait quand même été au préalable repérée, Ren s'approchait lentement de sa cible. Toujours amusé de sa naïve réponse.
« J'm'attendais à mieux . »
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| | | Jûshi.is Immune to Fear.
Messages : 96 Date de naissance : 21/01/1993 Age : 31 Date d'inscription : 29/12/2009 Virus : Omicron. Pouvoir: : Matrix. Age : 27.
| Sujet: Re: Sur la plage abandonnée... | Libre. | Dim 3 Jan - 17:47 | |
| Et putain, il continuait d'avancer en plus. Avancer trop. Trop près. Violer la limite, la distance sécuritaire. Pas de contact. Pas de proximité.
Oh, bien sûr qu'il se doutait que ce n'était pas la un simple péquenot venu tout droit des bas fonds de Beach-Town pour lui demander du feu. Il n'était quand même pas con au point de ne pas voir le danger là où il se trouvait - et de toute façon, il avait eu le temps de devenir un brin parano depuis qu'il avait fêté son quart de siècle d'existence dans la solitude de son appart' bordélique -, sentait parfaitement que quelque chose n'allait pas. Et l'avait encore plus senti lorsque cette même chose qui reflétait particulièrement bien la lumière avait attiré son attention, un peu plus tôt. Alors quoi ? Un bourré à tendances sociopathes avec un couteau, errant dans les coins isolés dans le but d'éviscérer le premier inconnu croisé au détour d'un... caillou ? Ou alors... ... ou alors c'était l'option B, qu'on aurait aussi pu appeler l'option D, et qui commençait vraiment à devenir plausible au vu de l'aura glauke - et par conséquent horripilante - qui se dégageait de l'autre. Bordel de... on n'avait même plus le droit de fumer au clair de lune en paix !
" Je m'attendais à mieux. "
Bon, okay, allez, je vais être gentil, je te fais apparaître un briquet même pas explosif, je te le file et tu dégages. Visiblement, l'autre n'avait pas compris. Okay, c'était peut-être un peu subtil, ou alors totalement délirant et ça n'avait de sens que dans son esprit à lui, mais ce n'était pas forcément à prendre au premier degré. Aucun humour. Aucune finesse. Il mordilla un peu plus dans sa pauvre cigarette torturé, avant d'en tirer une - eh oui, encore une - nouvelle bouffée. On arrivait à la fin. Dammit. Autant la ponctionner jusqu'au bout, de toute façon ça le détendait et c'était sans doute mieux comme ça. Bon. Deuxième tentative. Peut-être serait-elle plus facile à comprendre... quoi qu'il avait l'impression de partir dans quelque chose de plus en plus abstrait. Ca n'aidait pas.
" Tu m'en vois ravi. J'ai pas de fric non plus, si c'est ça qui t'intéresse. "
Et accessoirement, j'ai très mauvais goût et mon corps particulièrement osseux ne facilite pas l'éventration. Je te suggère donc d'aller trouver un autre mariole avec qui faire mumuse, je ne suis absolument pas une proie convenable, de plus je n'ai pas envie de te parler ni même de te voir, j'ai pas que ça à foutre que de faire la causette avec toi, arrête de jouer les bad guys mystérieux et lâche-moi les basques nom de Dieu ou je te matérialise une tête de pigeon grippé. Profond soupir exaspéré. Autant aller droit au but - OM, wouhou... à mort - et s'exprimer clairement, quitte à enfreindre la règle de la réplique unique et sombre du côté presque bavard de la force. Et que la paix soit avec vous.
" Va voir ailleurs, tu veux ? "
Que tu le veuilles ou non, d'ailleurs.
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| | | InvitéInvité
| Sujet: Re: Sur la plage abandonnée... | Libre. | Ven 8 Jan - 19:46 | |
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Nan mais wi. En fait il devait juste se foutre de saggle, qui l'eu cru. Comme si rien n'était plus effrayant que le propre fait de se noircir ces réceptacles à air comprimé que sont les poumons, objet Ô combien indispensable à la misérable vie humain mais Ô combien nocif et physiquement dégueulasse, par le biais de l'horrible et délicieuse sensation intraveineuse, pulmonaire, sanguin outousskeuvouvoulez, de la nicotine ou d'ailleurs autres substances illicitantes et illicitement illicites. La clope. Quel invention formidable. Presqu'aussi populaire et efficace que le jouet qu'il tenait en main. Mais certes. Comment s'amuser ? L'indifférence ou l'ultime naïveté c'était bien trop ennuyeux. Il sentait qu'au font de son regard une certaines somme de plusieurs mots sont prononcés à l'insu du pauvre Ren. Et aps forcément des mots bien agréable, mais qu'importe ? Au pire on s'en fou en fait. Il allait sans doute crevé dans pas long time alors plus qu'une vengeance, un aboutissement. Que faire donc ?
Ou alors j'peux fermer maggle.
Et puis c'était un mec, pas mal en plus de ça. Pourquoi ne pas en profiter. Avançant lentement, la main gauche en avant, tournant autour de l'inconnu pas si unknowned que ça. Fixant sa proie aussi promptement qu'un aigle et son rat. Roaar, fais moi bander toi là bas, avec tes trois côtes qui ressortent tu fais peine à voir.
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| | | Jûshi.is Immune to Fear.
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| Sujet: Re: Sur la plage abandonnée... | Libre. | Sam 9 Jan - 20:58 | |
| Ah, putain. Il était bien tombé encore.
Eh, c'était quoi, ça ? Un nouveau syndrome d'autisme aigu ? A croire qu'il ne pouvait donc croiser que des espèces d'aliénés à moitié végétatifs en plein trip darkyy. Un emo de plus pour polluer la planète. Ouais, t'es trop un gothique toi, tu fais peur avec ta dégaine de clochards sans tongues - dixit le mec aux écharpes, bonnet et mitaines effilées - et ta façon de fixer les gens sans un mot pour te donner un air ténébreux. Peut-être que ça plaisait aux femelles, l'allure de bad boy. Mais lui n'était pas une femelle. Et il était encore moins gay.
Et puis, il n'aimait pas les Rencontres du Troisième Type. Tâchant de garder contenance, il poussa un nouveau soupir - du genre soupir excessivement désespéré qui laisse comprendre à celui qui l'entend qu'il est synonyme d'une profonde affliction - avant de tirer la dernière bouffée de clope qui lui était accordée. Savourant cette dernière effluve cancéreuse, cette dernière brûlure, il baissa les yeux vers son mégot qui continuait de se consumer, entre ses deux doigts. Réprimant l'envie impulsive qui montait en lui et lui donnait envie d'écraser ce dernier sur le jeune homme, il serra un peu plus son étreinte, compressant lentement le reste de cigarette entre son index et son pouce. Ne pas écraser ses mégots sur les gens. Ne pas brûler les yeux des gens avec son mégot. C'était contraire à la doctrine hippie à laquelle il n'avait jamais adhéré. Et n'adhèrerait jamais. Un mouvement, encore un. Il s'arracha à sa contemplation silencieuse et leva de nouveau les yeux vers l'autre. L'autre bougeait. Dangereusement. Non pas qu'il sortait une machette ou s'apprêtait à lui sauter au cou pour lui arracher la jugulaire, non, il n'était pas plus glauke ou plus sauvage qu'il ne l'était quelques instants auparavant. Sauf que l'autre avait la main tendue. En avant. Et lui tournait autour. Okay, il devait vraiment être intellectuellement limité. Un petit problème de meïose avait dû rajouter un chromosome squatteur sur sa vingt-et-unième paire, ou quelque chose du genre. Pas de bol, petit. Mais c'est pas à moi que tu dois t'en prendre pour ça, je suis pas ton père, Luke. Lucky Luke. Lucky Strike. Merde. Clope. Sentant une sensation de chaleur au niveau de sa main gauche - parce que oui, il était principalement gaucher, même s'il tendait vers l'ambidextre -, chaleur qui menaçait de devenir rapidement désagréable s'il ne s'en défaisait pas, il laissa tomber son mégot par terre. Enfin, laissa tomber n'était pas exactement le mot approprié. Disons qu'il lui donna une légère impulsion de sorte à ce qu'il tombe juste au niveau des pieds - pas forcément dessus, mais dans la zone où ils se trouvaient - vadrouilleurs - et à convictions naturistes de ce qu'il avait pu en voir après un bref coup d'oeil - de l'autre. Dans une petite gerbe d'étincelles. Feux d'artifices sur la plage, comme c'était romantique. Comme c'était con, oui. Ca ne ferait qu'un agent pollueur de plus pour cette plage civilisée.
En attendant, l'autre devenait de plus en plus collant, et il n'aimait pas ça - à croire que même en hiver, on n'était pas à l'abri des moustiques et autres parasites en mal d'affection animale. Il manqua même de faire un pas en arrière par pur réflexe - la marge sécuritaire, oui - mais se retint de justesse. Non, ça aurait été une atteinte à son orgueil, et aurait pu être vu par l'autre comme une marque d'intimidation. Et puis, là encore, il ne voulait pas se mouiller. Merde, il faisait froid. Il était temps de reprendre le monologue. Au pire, la prochaine fois, il ne parlerait tout simplement pas et aviserait. Et puis, il était d'humeur à vanner les gens ce soir-là.
" Quand je te dis d'aller voir ailleurs, j'entends plus loin que quelques centimètres à côté de ta position initiale. "
Et, parce que les autistes, il fallait toujours les aider de façon visuelle, il désigna d'un geste de la main le mini-trajet effectué par l'autre, partant de l'endroit où il se trouvait plus tôt, pour finalement arriver sur lui.
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| | | InvitéInvité
| Sujet: Re: Sur la plage abandonnée... | Libre. | Dim 10 Jan - 2:28 | |
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Ha il voulait que Ren avance encore ? Provocation ou simple bafouillage inutilement abstrait dans le but de communiquer une idée qui, dans le cas de notre GunBoy à tendances nympho, n'était pas perçu du même endroit. C'était quasiment exclaffable de votre l'indigène se démerdouiller entre ses maigres mots pour tenter l'intentable: faire dégager l'intéressé. De ses vannes de rebeu massivement complexés à ses soupirs Ô combien nocif de fumeur névrosé, à première vu il n'avait pas l'art et encore moins la manière de diriger une conversation qu'elle soit agressive ou passive d'ailleurs. C'est moche l'intelligence, ça donne l'impression d'être au dessus des autres et de faire genre " attend il va m'écouter". Tu crois qu'il suffit d'arrondir la bouche en cœur pour faire courber un méchanpabo ? Et c'était quoi ce geste là ? Le pseudo projectile enfumé qui avait failli lui calciner le poil de l'orteil. Ca fait quoi d'avoir l'impression d'être impuissant ?
Mais passons, après tout, comme l'avait-il dit et même montrer, oui. Car mis à part la faculté inné de mouver des clopes au vent, l'inconnu savait AUSSI faire un signe de main. Si. Voulait-il que Ren dépasse la distance parcourue jusqu'ici ? Allez on va lui rajouter 2 mètres.
C'est ainsi qu'il se retrouva à quelques centimètre du visage Ô combien voilé d'ondulage chevelu. Hmm kess me babe. L'entre jambe collé à sa congénère.
Donne moi ton sang 8D
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| | | Jûshi.is Immune to Fear.
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| Sujet: Re: Sur la plage abandonnée... | Libre. | Dim 10 Jan - 23:07 | |
| Bon. D'accord, ça n'allait plus.
Il voulait bien faire de petites concessions, de temps en temps. D'accord, tout ne pouvait pas aller comme sur des roulettes - tous en skate, oh yeah - et il n'avait pas la chance d'être Dieu. En conséquence, ses désirs n'étaient pas toujours comblés. On dira que dans le cas des récalcitrants, il pouvait y avoir quelques interférences. Et là, l'autre semblait totalement insensible à ses belles paroles - eh, merde, elles étaient jolies ses tournures, non ? En conséquence, non, ça n'allait plus. Toute sa belle petite mélancolie clopineuse au clair de lune, sa tranquillité avaient fini par s'envoler dès l'arrivée d'E.T. l'incompris. Et E.T. n'avait visiblement pas l'air de comprendre le langage humain. Peut-être juste le langage Jûshi. Si il s'exprimait de façon simple du genre toi partir moi pas vouloir parler à toi, ça marcherait ? Si il le lui faisait en langage des signes, ça marcherait ? Il pouvait même le lui expliquer en Allemand si il le souhaitait. Non ? Putain, mais pourquoi il continuait de le fixer avec son air d'Éthiopien en pleine contemplation du plus gras des beignets ? Il était pas comestible, merde. Il n'avait même pas de viande, ou presque. Juste de quoi animer le sac d'os qu'il incarnait et c'était tout. Il n'aurait certainement pas bon goût.
Mais dis-moi, il fait cette gueule à cause d'un pari ou c'est de naissance ?
Un nouveau mouvement, contrastant avec son simple tournage-en-rond-et-rond-petit-patapon. Les mâchoires de Jûshi amorcèrent le geste, et tout son corps suivi. En un instant, la totalité de ses muscles, qu'ils fussent petits ou grands, utiles en l'instant présent ou non, se contractèrent. Cela alla de sa langue qui se figea soudainement dans son antre brumeux à son coeur qui marqua une petite pause dans son pompage intégral, avant de repartir sur un rythme à la fois cadencé et irrégulier. Là, alors que l'autre franchissait la marge, le cerveau de Jûshi l'Omicron Misanthrope Un Brin Rebelle De La Vie tira la sonnette d'alarme. Le gyrophare s'alluma, et il n'y eut plus dans sa tête que le cri strident d'une alerte rouge qui s'égosillait en l'attente d'une solution. La complainte de ses molaires prête à s'affaisser sous la pression qu'on exerçait sur elle n'atteignit même pas la partie supérieure de son crâne. Les écoutilles étaient bouchées et barraient la route à la moindre interférence. La lanterne manqua alors d'exploser lorsqu'il y eut un contact, ou tout du moins une proximité excessivement dérangeante. Ne soupire pas, Jûshi. Tu n'as même plus de cigarette pour lui brûler les yeux. Ne parle pas, Jûshi. Lui dire de dégager ne servirait à rien. Ne tape pas non plus, Jûshi, tu es certes un sex symbol absolu aux yeux de Shade, tu es peut-être un mec diablement puissant dans Tenjou Tenghe, tu serais certes capable de le trouer à coups de huit lances ou de le découper en rondelles avec tes griffes reptiliennes dans ce même manga, mais tu n'es hélas pas doté de ces capacités physiques là dans le bas monde d'Omega. D'autant plus qu'il a un flingue, Jûshi, et tu le sais parfaitement. Tu es certes capable de te battre - un minimum tout de même - mais tu ne sais pas grand chose d'E.T. Alors bon Dieu de merde, pour une fois, oublie ton orgueil et tes pulsions démoniaques, et agis en être réfléchi. Tu es supposé en être un, au cas où tu l'aurais oublié. Garde ton calme et ton sang-froid, renvoie-chier cette nausée et ce tremblement compulsif qui menacent de te prendre, prends sur toi et ne mouille pas tes chaussures. Accessoirement, ignore le contact. Oublie-le. Aha, facile à dire, connasse. J'aimerais bien te voir à ma place... Au moins, il avait encore la capacité de faire des rimes mentales. Ha. Ha. Haaargh.
Il aurait voulu avoir de la fumée en réserve histoire de la lui cracher à la gueule, mais il avait déjà tout utilisé. Et puis, mieux valait ne pas sombrer dans le Basic Instinct. Il aurait sans doute pu le regretter. Il hésita à parler, encore, à sortir une quatrième phrase consécutive, du genre qu'est-ce que tu veux ou plus simplement dégage, voire même dégage minus. Il se rappela alors sa pensée première. Imitation. Tu ne parleras plus. Enfin, tu parleras plus tout de suite. Il prit donc sur lui, oui. Il prit donc sur lui et ne parla pas, il prit donc sur lui et ne bougea pas, ignora les frémissements et les sueurs froides, le malaise. Il se contenta d'afficher un calme à toute épreuve - tandis qu'à l'intérieur, tout son être partait en lambeaux - et ficha ses deux yeux bleus dans les iris verdâtres de l'autre.
Il le dévisagea à son tour.
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| | | Abe.> Fondatrice & Admine. The sardine (?) was sick.
Messages : 973 Date de naissance : 31/12/1996 Age : 27 Date d'inscription : 02/12/2009 Virus : Omicron. Pouvoir: : Donner son énergie vitale. Age : 18 ans.
| Sujet: Re: Sur la plage abandonnée... | Libre. | Ven 5 Fév - 16:33 | |
| { Je peux m'incruster pour faire un peu bouger le rp ? } |
| | | Jûshi.is Immune to Fear.
Messages : 96 Date de naissance : 21/01/1993 Age : 31 Date d'inscription : 29/12/2009 Virus : Omicron. Pouvoir: : Matrix. Age : 27.
| Sujet: Re: Sur la plage abandonnée... | Libre. | Ven 5 Fév - 17:42 | |
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| | | InvitéInvité
| Sujet: Re: Sur la plage abandonnée... | Libre. | Mar 16 Fév - 17:42 | |
| La mer. L'océan. La plage. L'eau qu'Andrea adorait regarder. Les immenses vagues qui venaient au loin, puis qui arrivaient devant vous, toutes petites. Cette couleur bleue magnifique qui contrastait avec la couleur bleue (aussi) du ciel. Cette couleur, tellement magnifique, qu'on lui donna un nom : bleu marine. La Delta marchait au bord de cette eau. Qui n'était plus bleu marine maintenant. Le ciel noir parsemé d'astres lumineux ne renvoyait plus de bleu sur l'eau. Cette eau (plus bleue) était maintenant de couleur noire. La couleur ne contrastait pas vraiment avec le ciel. Seules les lumières venant de la ville se reflétaient sur l'eau, laissant apparaître les vagues calmes de la "mer de nuit". Andrea Drummer aimait ça. Pas d'explication à cela, le spectacle qui s'offrait à elle était tout simplement magnifique. Un spectacle en plus qui offrait bien des avantages. Ce spectacle était gratuit et se faisait tous les jours, sans aucun retard, sans jamais une absence, sans jamais se tromper, sans jamais décevoir... Toujours en train de marcher, ne regardant toujours pas son chemin (comme une conne), elle ne vit pas les deux personnes qui se tenaient côte à côte, immobiles. Elle ne vit pas non plus qu'il y avait un excrément (de chien, sans doute) par terre. Et c'est ainsi que son pied droit, chaussé d'une ballerine blanche, atterrit sur cette crotte( de chien peut-être). Le bruit d'"écrasement", et cette impression d'avoir quelque chose sous son pied, interpellèrent l'attention d'Andrea, qui découvrit avec consternation cette chose marronne qui donnait à sa ballerine un style de "chaussurequiamarchésurunemerde". Elle fit aussi une grimace de dégoût quand l'odeur de la merde (de chien sans doute) monta dans ses narines.
°Oh my god, pourquoi mon ange gardien me déteste-t-il autant ? L'autre fois c'était mon talon, maint'nant c'est ma ballerine BLANCHE !°se plaignit-elle. Andrea continua tant bien que mal sa marche nocturne, mais ce coup-ci, ne regardait plus le "spectacle gratuit", n'admirait plus cette eau noire qu'elle aimait tant. Elle regardait ses pieds, par terre. Maintenant elle faisait attention à ce qu'il se trouvait sur le sable humide de la plage. Mais cette précaution qu'elle prenait maintenant, n'était-ce pas un peu trop tard ?
Et c'est aussi ainsi qu'Andrea - avec sa chaussure toute dégoulinante de merde qui pue- percuta de plein fouet, cette chose frêle et osseuse qui paraissait être un bras...
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| | | Jûshi.is Immune to Fear.
Messages : 96 Date de naissance : 21/01/1993 Age : 31 Date d'inscription : 29/12/2009 Virus : Omicron. Pouvoir: : Matrix. Age : 27.
| Sujet: Re: Sur la plage abandonnée... | Libre. | Jeu 18 Fév - 20:59 | |
| Lapsus révélateur. C'était un peu comme si le temps s'était arrêté. Ce salaud aurait quand même pu attendre une situation moins dérangeante pour faire valoir sa toute-puissance...
Il n'y tint plus. Jûshi avait certes beaucoup de qualités - oh, oui, un nombre incommensurable de qualités -, mais il demeurait tout de même un simple être humain - là encore, la vérité quant à sa possible appartenance à l'ordre divin était levée et la réponse s'avérait négative. Il existait donc en ce bas monde un petit groupe - particulièrement restreint - de choses qui pouvaient le déranger. Le contact physique était le mieux placé sur la liste. Le contact physique, c'était le petit veinard qui s'exhibait depuis le sommet de l'échelle et narguait tous les autres depuis son nid bien douillet. Le contact physique, c'était un peu comme l'interrupteur, celui qui déclenchait la bombe. S'il y avait bien une chose qui était proscrite, avec Jûshi, c'était le contact physique. Il avait essayé, pourtant. Il s'était acharné, concentré comme jamais, il avait tenté, résisté, ignoré, était passé outre. Il aurait pu rester des années entières là, sans bouger d'un poil, à dévisager l'autre de la façon la plus neutre - mépris mis à part - qui soit, sans cligner des yeux, sans parler, sans même respirer - et si possible sans s'asphyxier. Il aurait pu surmonter les crampes, les fourmillements, les raideurs, la douleur. Les vertiges. Mais il était toujours une chose qu'il ne pouvait affronter, un ennemi face auquel il ne pouvait gagner. C'était sa faiblesse, c'était un peu comme son talon d'Achille. Un talon un peu grand et fortement dérangeant. Ce n'était pas son orgueil, non. C'était le talon dont découlait la règle d'or. ON. NE. TOUCHAIT. PAS. JUUSHI. Il capitula. C'était honteux, certes, mais il savait pertinemment qu'il ne pouvait rien faire face à cela. C'était tout simplement impossible, in-envisageable, et il s'étonnait lui-même d'avoir pu penser faire abstraction de tout ça. Mais ce n'était qu'une bataille, après tout. Un bon stratège se devait de savoir tirer profit de la défaite. Il devait, tout simplement, savoir que parfois, pour gagner la guerre, il fallait faire... quelques sacrifices. L'autre con ne bougerait apparemment pas. Il choisit donc, à contre-coeur, de prendre l'initiative et pourquoi pas de mener la danse.
Il s'arracha à l'autre, recula d'un pas, occasionnant une poignée de " flops " et de jolies éclaboussures, grommelant en silence et maudissant la capacité qu'avaient les fibres de son jean à prendre l'eau rapidement. Heureusement pour lui, ses chaussures étaient assez étanches - c'étaient pas des merdes en toile style converses, quoi - et la hauteur de la flotte n'était pas trop importante. Juste assez pour effleurer le bas de son pantalon et tenter la Grande Ascension, quoi. Machinalement, il voulut mordiller dans son mégot. Le problème était que mégot, il n'y avait plus, et qu'en conséquence bouche était vide. Il ne trouva que du vent et ses dents claquèrent avec nervosité. Bordel. De. Putain. De. Merde. Il commençait à en avoir sérieusement marre, non, ça lui tapait carrément et grave sur le système, il en avait pour ainsi dire ras-le-cul de ce petit jeu de gamins et, à défaut de courir se réfugier dans les jupons de sa maman avec un braillement horripilant, souhaitait retrouver la quiétude qu'il avait perdue à l'approche de ce gus. Il voulait que l'autre dégage, mais il était prêt, lui-même, à dégager. Si cela avait pu lui permettre de se retrouver en paix. D'un hochement de tête, le Monstre qui sommeillait en lui acquiesça et confirma que c'était là une très bonne idée, voire même la meilleure des solutions. Ne se fiant qu'à son instinct carnassier, il s'apprêta à pivoter pour amorcer le détour qui aurait pu lui permettre de se barrer - ou au moins d'essayer. Il n'en eut pas le temps. Il y eut un autre problème. Quelque chose l'effleura.
N'y avait-il donc que des cons dans le coin ? Non mais vraiment, le faisaient-ils carrément exprès, n'étaient-ils que des envoyés de Dieu - ou d'un quelconque chef d'une quelconque mafia établie dans un pays quelconque - qui n'avaient pour but que de le faire chier ? C'était quoi, ça, la coalition mondiale Anti-Jûshi ?! Mais allez vous trouver une autre tête de Turc, merde, il avait passé l'âge de ces enfantillages ! En une fraction de seconde, il fit une rotation d'un quart de cercle - pi sur deux, youpi - et se retrouva face au-nouveau-con-qui-avait-eu-la-sale-idée-de-le-toucher, prêt à lui arracher la tête d'un coup de poing ou, au moins, de lui enfoncer le crâne à coup de boule - quitte à le regretter ensuite. Il s'arrêta net en comprenant toute l'étendue de son malheur. L'autre con était pour ainsi dire une autre conne, plus petite que lui - en même temps, c'était pas dur -, avec apparemment les cheveux longs mais il fallait reconnaître qu'il n'y voyait pas grand chose avec la luminosité ambiante, ou alors c'était un hipie, un grunge, voire même un clochard à la touffe emmêlée, sauf que la touffe avait l'air plutôt bien entretenue et bien soyeuse, putain de con, c'était une femelle. Le Monstre émit un glapissement à moitié étranglé et partit se cacher dans un sombre recoin de son âme. La vague de fureur mêlée au dégoût du sexe opposé se leva tout à coup et manqua de submerger tout son être. Il vacilla, serra les points à défaut de pouvoir exercer une pression plus importante sur ses deux mâchoires, fut tellement horrifié qu'il en perdit tout son latin et ne trouva aucune grossièreté à émettre, et recula encore dans un nouveau mouvement de recul, de plusieurs pas cette fois, se retrouva les pieds dans l'eau et pas qu'un peu, fronça les sourcils tandis que ses lèvres se retroussaient légèrement en une moue très élégamment dégoûtée, et laissa à son âme le loisir de pleurer tout son soûl - aha, le jeu de mots. Le contact glacé dans le bas de ses jambes lui procura l'étrange sensation d'un déchirement intérieur. Les mots fusèrent sans même en demander la permission.
" Ne-me-touche-pas. "
Parce qu'il existait aussi la Règle d'Or-bis, qui allait de pair avec la simple Règle d'Or et la complétait avec brio. Pas de contact physique, et surtout pas avec les individus de sexe féminin. S'il était bien une chose que Jûshi détestait plus que le toucher, c'était la gente féminine.
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| | | InvitéInvité
| Sujet: Re: Sur la plage abandonnée... | Libre. | Ven 19 Fév - 19:28 | |
| " Ne-me-touche-pas. "
Andrea Drummer ne comprit pas tout de suite ces paroles rapides et presque incompréhensibles. La voix grave de la personne qui l'avait dite démontrait que la personne en question, était certainement un homme. Cet homme paraissait être gêné, vu la vitesse à laquelle il avait "craché" ces quatre mots. La jeune femme n'osait pas regarder cet homme. Il dégageait comme une aura de méchanceté, de haine. Peut-être cette aura venait de son odeur de tabac... Cette odeur... Andrea n'aimait pas ça. Cette odeur était forte, et quand elle remontait dans les narines de Mlle Drummer, cette dernière sentait ses faibles poumons se contracter. A un point tellement important que la douleur était presque insupportable. La jeune Delta ne put s'empêcher de respirer cet air empoisonné. Elle se recroquevilla sur elle-même, lâchant un cri de douleur. Elle avait l'impression que l'heure de la Fin était proche. Cette douleur était trop forte. Plus forte qu'à la normale. La cigarette qu'utilisait cet homme devait être très forte dis donc... Les vingts secondes de douleur parurent pour Andrea comme vingt-quatre heures de torture. Mais heureusement, cette douleur ne se ressent plus du tout une fois qu'elle est passée. Andrea Drummer se redressa lentement, de peur de ranimer la torture. Une fois droite comme un I, elle leva les yeux vers le visage de l'homme qui lui avait donné cet ordre si court, mais tellement... effrayant... Ce n'était pas la première fois que quelqu'un lui faisait peur comme ça. L'inconnu était tout à fait à l'image de sa voix. Effrayant. Andrea remarqua la grimace qu'il avait au visage. Une grimace de... dégoût ? Andrea était-elle si repoussante ? Tout de suite, les hypothèses virevoltèrent dans la tête d'Andrea : "Oh non, il a du remarquer la crotte que j'ai au pied." Bien qu'elle ne se fichait pas de son apparence, Andrea ne voulait en aucun cas séduire cet homme, donc s'il la trouvait repoussante... Ce n'était pas bien grave... Andrea Drummer, toujours ses deux billes roses qui lui servaient de yeux posées sur l'homme, ne pouvait plus bouger. Si, elle le pouvait. Mais la grimace de cet inconnu intriguait encore la jeune veuve. Pourquoi la regardait-il ainsi ?
Dernière édition par Andrea Drummer le Sam 27 Fév - 17:49, édité 1 fois |
| | | Jûshi.is Immune to Fear.
Messages : 96 Date de naissance : 21/01/1993 Age : 31 Date d'inscription : 29/12/2009 Virus : Omicron. Pouvoir: : Matrix. Age : 27.
| Sujet: Re: Sur la plage abandonnée... | Libre. | Ven 19 Fév - 22:43 | |
| [ So... à qui le tour ? * Loto * ] |
| | | Abe.> Fondatrice & Admine. The sardine (?) was sick.
Messages : 973 Date de naissance : 31/12/1996 Age : 27 Date d'inscription : 02/12/2009 Virus : Omicron. Pouvoir: : Donner son énergie vitale. Age : 18 ans.
| Sujet: Re: Sur la plage abandonnée... | Libre. | Ven 19 Fév - 22:44 | |
| { Pas a moi, je ne répondrais pas a ce topic, j'aime pas les topics à plus de trois et plus je suis en manque d'inspiration en ce moment >> }. |
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| Sujet: Re: Sur la plage abandonnée... | Libre. | | |
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| | | | Sur la plage abandonnée... | Libre. | | |
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