Hum, passons =o

Mister Jack, docteur Sinner. Alors que Jack est un homme foncièrement gentil, sociable, charmant, comme qui dirait, Sinner est son antéchrist. Mais égayons ce descriptif bien pauvre... Voyons, laissons la parole a ceux qui le connaisse le mieux.

« Jack, oh, lui, il est très agréable, il est toujours prêts à m'aider à la boutique, il fait des heures supplémentaires sans rechigner, sans rien demander. C'est tout juste si je dois pas le forcer a lui donner sa paye ! Mais bon, d'un côté, il est trop serviable, il lui arrive souvent de se faire arnaquer. Non violent, il est aimable avec tout le monde, même ceux qui le déteste ou qui se montre irrespectueux. Cela pourrait se voir comme une marque de pleutrerie -comme beaucoup le pense, mais c'est le contraire, il a un sang froid à toute épreuve. Je l'ai plusieurs fois vu au bords des nerfs, il faut dire qu'il est très émotif, sous ses airs de parfait dandy, l'homme «modéré » et flegmatique. Sinon, il n'a aucun humour, enfin, disons plutôt qu'il est plutôt mauvais, de toute façon il n'aime pas attirer l'attention malgré sa carrure et ses cheveux, qui sont assez excentrique. Il est comme ça, tout dans un contraste de couleur vive, alors qu'il n'aime être vu de trop près. »

Le patron du pub.

« Le mec du café là ? Il fait bien son Job sérieusement. On dirait qu'il n'aime que sa, servir du café ! Je crois qu'il fait genre il est tout sympa, mais je te le dis, la prochaine fois je lui pète les dents ! Il te regarde de haut cette enculé ! En plus, il draguait ma copine ! Le bâtard, la prochaine fois, je le bute ! »

Un client

Mais le Docteur... Oh lui...

« Je ne sais pas ce qu'il est. Je ne sais pas qui il est. Comment est-il devenu cette « chose » ? Ce ramassis puant de folie et de violence ? Cela n'a pas de sens, cela n'a pas de sens commun, a vrais dire, une histoire de... fou ?! Et pourtant, petit, il était charmant, gentil, agréable avec tout le monde, ne s'énervant jamais, traitant les domestiques et autres servants avec une grande... hum, honorabilité ? Dans une Angleterre protestante, venant d'être reformée, certains n'avait que trop peu gardé les racines catholique, ils ne priaient que rarement, ils n'avaient plus la « foi »... Ce n'était pas le cas de cette famille, fervente, qui gardait toujours ses habitudes, c'est à dire de faire le bénédicité, d'aller dans une petite Église secrète les jours de messes... Ils priaient le même dieu que les autres, mais si cela se serait su, ils auraient perdu la vie... Jack était donc un enfant très respectueux des dogmes de la religion, qui ne se plaignait jamais, ne rechignait pas à aider les jardiniers si l'envie lui prenait, malgré les avertissements de sa mère... Et les punitions. Il faut dire qu'il était le premier enfant, et que la mère avait un autre polichinelle dans le tiroir... Ils étaient dur avec lui, très dur, je pense que c'est à ce moment là qu'il devint quelqu'un de méfiant, de presque sordide, jouant avec la mort comme d'autre jouent au chevalier... Tuant des animaux sans raisons, les torturant, et plus il se faisait battre, plus il devenait sadique, comme s'il en ressortait un plaisir sordide, pervers, de la douleur... Il devint très vite jaloux de son jeune frère, qui était chouchouté, dorloter, alors que lui n'avait le droit qu'a la violence d'un père « obtus » -non loin de moi l'idée de critiquer « monsieur », paix à son âme...

Jusqu'au jour ou la folie prit totalement prise sur lui, qu'il était méchant avec tous, ses petits yeux injectés de sang près à vous tuer sur place, son agressivité peu commune, devint vite un problème, que son père essaya de régler avec des châtiments corporels... Vaine tentative, a chaque fois, il devenait de pire en pire, sadique, prenant un malin plaisir a faire peur aux nouvelles servantes, qui démissionnaient souvent... A les torturer psychologiquement, comme s'il savait lire en elle... Il avait une façon d'être... Très déplaisante, très sournoise... jusqu'à ce jour... »

Mister Jack is Good...
Dans une pièce de quelques mètres carrés, les volets avaient été tirés, assombrissant l’endroit et cachant la silhouette installée dans le confortable fauteuil de cuir marrons. La personne semblait mal à l’aise, on pouvait entendre le bruit caractéristique de quelqu’un s’humectant les lèvres et déglutissant… En face de lui, une ombre immobile semblait être la cause de ce malaise. D’un mouvement de la tête l’ombre invita la femme en face de lui à parler, comme si elle avait le choix, comme si elle pouvait trouver une échappatoire à la pièce… jamais plus elle n’en sortirait, plus jamais elle ne verrait la lumière du jour. Mais elle ne le savait pas, elle ne se doutait de rien, pensait pouvoir s’esquiver à sa mort éminente en disant à l’ombre en face d’elle ce qu’elle savait…

« Vous voulez que je vous le décrive ? C’est assez compliqué car il change que l’on parle de lui le jour ou la nuit… Enfin, il est différent, différent des autres pars des détails tout d’abords. Certains parle d’âme, d’autre de sensation, mais pour moi, c’est l’aura… Il en possède une assez particulière, un mélange orthodoxe, celui d’un félin près à bondir mais aussi d’un homme tranquille, comme s’il savait contenir en lui toute sa colère, comme si ce masque froid posé sur ses traits était très simple à construire pour lui… Une apparente assurance se peints souvent sur ses traits mais ses yeux on une tristesse et une incertitude qui ne laisse pas de doute sur sa véritable apparence… Vous allez me dire que ce que je vous raconte n’a rien à voir avec son physique ? Il se pourrait bien que cela soit vrai mais, si vous ne faites pas attention à cela vous pourriez avoir du mal à vous défaire de ses tours de passe-passe, de ses changements pouvant être incroyable. »

La femme déglutit encore une fois et abaisse la tête devant le regard semblant inquisiteur de ce qui se trouve devant elle… 

« Ne vous énervez pas ! Je vais continuer dans un registre plus concret. Il y a quelque chose de marquant chez lui, ce qui fait qu’il peut être reconnaissable entre mille, sa taille. Il est grand, sa taille avoisine le mètre quatre vingt dix, je pense qu’il n’existe pas énormément de personne « comme lui » qui font cette taille. Comme vous pouvez le deviner, cette grande taille induit un gabarit assez épais, qui le rend très impressionnant et qui accentue cette impression qu'il n'est pas très courageux... Mais sa démarche indique autre chose, qu'il n'est pas forcement humain, qu'il descendrait plus du félin que de l'homme... Et cela se retrouve dans sa façon de se battre. Enfin, son visage est plutôt fin et triangulaire, son menton un peu agressif. Sa bouche vermeil est fine, donnant envie de donner un baiser à ses deux lèvres rouges pâles qui reste souvent figés dans une expression froide ou dans une moue moqueuse. Lorsque l’on remonte, un nez fin passe inaperçu et donne envie de ce plonger dans ses yeux. Ah, je vais devoir encore vous agacer… Deux yeux bleus, quasiment translucides, qui vous transperce, glaciales, comme son visage, ses yeux là sont si perçant qu'ils peuvent lire en vous comme dans un livre, enfin, c'est l'impression qu'il donne… Mais souvent, en les regardant attentivement, on pourra trouver cette tristesse dont l’on en connaît pas la raison et qui donne envie de le prendre en ses bras… Cernés de violet, ses yeux là indiquent qu'il n'est pas de nature à dormir énormément. Si je devais définir ses cheveux, je dirais…doux. Ils donnent envie de les caresser encore et encore… Si jamais son air indiffèrent ne vous arrête pas avant. D'une couleur blonde, se dégradant vers le brun, il ne les coiffe pas vraiment bien qu’ils semblent toujours être ajustés à la perfection, enfaîte, ce n’est pour lui qu’une tignasse lui arrivant un peu plus bas que le milieu de son dos, détachés, volant à chacun de ses mouvement.. "

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