La mélodie incessante des notes de Yann Tiersen emplissait toute la pièce où se tenaient une mère et sa chère fille. La salle était grande, sûrement une salle à manger vu la table qui trônait en son centre, et la lumière pâle du soleil matinal éclairait toute la surface comprise entre ses quatre murs. Un tapotement répétitif, produit par le choc d'un manche de couteau sur la nappe blanche qui était posée sur la table en bois, venait accompagner la mélodie douce de la chanson qui résonnait dans la longue pièce. Une main gantée jouait avec ce même couteau et le regard de la propriétaire de cette main observait sa mère de son regard noisette. De son chignon fait à la va vite s'échappait deux trois mèches qui venaient se glisser devant le nez de l'adolescente. Elle portait une courte robe bleue pâle et sa chaîne en métal, bleuté pour l'occasion, qu'elle ne quittait quasiment jamais. Son regard se posa sur sa mère qui se tenait, fièrement assise sur sa chaise en velours rouge et or, à l'autre bout de la table. Celle-ci était, comme à son habitude, vêtue d'une très longue robe en satin rose, et sa chevelure était relevée en une coiffure énorme que jamais l'adolescente n'oserait porter. Sa mère laissa un sourire courir le long de ses lèvres et tout de suite, la jeune bourge sût de suite que sa mère allait lui demande quelque chose.

« Ma chère fille, vu tu bien me jouer du piano ?
- Vous savez quoi ma très chère mère ?! ... ALLEZ VOUS FAIRE FOUTRE ! »

C'était dit, enfin. Un sourire satisfait apparut sur les lèvres de la jeune adolescente. Elle venait de se lever brusquement, arrachant sa robe bleue pour laisser place à un petit short en jean et un débardeur blanc. Sa mère, la bouche légèrement entre ouverte, ne sût quoi répondre. Et la jeune brune en profita pour sortir de la pièce d'un pas décontracté. Elle disparut en quelques instants, et on entendit soudain un claquement de porte. Elle était partie, elle venait de claquer la porte d'entrée. La jeune fille unique des Hepburns était partie, elle venait de quitter le cocon familial. Euphemia Hepburn venait de devenir la honte de la famille. Jamais on n'avait parlé ainsi à la mère de la famille, jamais on n'était parti en claquant la porte, jamais on avait été comme Effie quoi. Mais revenons dans le passé, apprenons à connaître un peu plus cette jeune Hepburn.

« 5 ans ; Chez les Hepburns. »
La jeune gamine était encore en train de servir de poupée à sa mère. Encore une fois elle se faisait coiffer, habiller, limite maquiller. Oui Madame Hepburn aimait sa fille comme une poupée, un objet qu'on utilise, qu'on jette ou qu'on délaisse. Assise devant la coiffeuse de sa mère, la petite fille regardait le reflet de sa mère dans le miroir. Elle était souriante, sa main caressant les cheveux de son unique fille, elle semblait heureuse de s'occuper de sa gamine. Effie n'avait jamais désobéit à sa mère, elle s'était toujours montrer souriante à l'idée de servir de jouet à sa propre mère. Mais un sourire cache beaucoup de choses, dit-on.

« 10 ans ; A l'Orphelinat. »
Première journée passée dans cet Orphelinat étrange et déjà notre p'tite Effie détestait cet endroit. Ça sentait les médocs et le désinfectant, des personnes couraient de partout, des gamins de son âge ou plus jeunes criaient et couraient aussi de partout. Et le pire c'est qu'Effie avait un de ces maux au bras qui la faisait hurler de douleur dès qu'elle touchait son bras droit. On venait de lui injecter le virus Oméga ce matin même, juste à son arrivée. On lui avait même pas demandé son avis, elle avait obéi, encore une fois, à sa mère.

« 14 ans ; Devant les grilles de l'Orphelinat. »
La liberté. Enfin. Euphemia était là, plantée devant la grille de l'Orphelinat, savourant sa liberté chérie enfin retrouvée. Enfin elle allait pouvoir errer librement dans la ville. Enfin elle n'aurait plus à supporter le personnel et les pensionnaires de son ex-prison. Enfin elle pourrait vivre seule, mais bon il fallait bien avouer que sans sa rencontre avec Mackenzie elle n'aurait pas survécue longtemps dans la rue. Et oui, cette fameuse Irlandaise était âgée de 17 ans quand elle rencontra la jeune Hepburn et qu'elle l'a pris sous son aile le temps de lui apprendre la vie dans la cité. Et c'était aussi la seule personne 'autorisée' à faire la morale à la jeune aristo', même si cela ne servait à pas grand chose.

« 16 ans ; Dans l'appartement d'Euphemia. »
Depuis maintenant deux ans, elle était libre. Malgré les sms incessants de sa mère s'excusant et lui demandant de revenir dans la maison familiale, malgré les lois -du plus fort et du plus con- de la ville, malgré tout elle était libre et recherchée. Oui, devenue Omicron à l'âge de 15 ans, elle était désormais recherchée par les Deltas de l'Orphelinat. Et son comportement par forcément très angélique n'aidait pas la jeune Effie. Vivre traquée lui procurait une ivresse étrange et le danger l'exaltée encore plus.

« 14 ans et deux jours ; Chez les Hepburns. »
« Ma chère fille, vu tu bien me jouer du piano ?
- Vous savez quoi ma très chère mère ?! ... ALLEZ VOUS FAIRE FOUTRE ! »

Et c'est quelques mots avaient fait d'Euphemia la honte de la famille Hepburn, mais plus particulièrement de sa mère. Et pourtant, chaque jour Effie recevait une quarantaine de message de sa chère mère qui s'excusait encore et encore et qui lui demandait de revenir, au quel elle ne prenait même pas la peine d'y répondre. Et pourtant, sa mère faisait tout pour récupérer sa fille adorée. Elle lui envoyait de grosses sommes d'argent, elle lui payait le loyer de son appartement, elle lui payait la nourriture, elle était si naïve. Et Euphemia, qui de son côté, se jouait de sa mère. Elle prenait un malin plaisir à voir sa mère se mettre en quatre pour que sa chère fille revienne enfin chez elle, chose qui n'arriverait sans doute jamais. Et oui, pour notre jeune Effie, une aristocrate ratée le resterait toute sa vie.

Franche, Lunatique, Désirée, Bornée.

Quatre mots qui décrivent à merveille la demoiselle qu'est Euphemia. Jamais elle ne cachera ce qu'elle pense, oh non jamais, préférant le dire à voix haute. Alors sifflez la, insultez la, baffez la, cela n'y changera rien. Non pas le moindre du monde. Beaucoup de personnes préfèrent éviter de tenir compagnie à Effie de peur de 'subir' ses sautes d'humeurs. Car oui il faut bien l'avouer ces changements incessants d'humeur, on crée une distance entre Euphemia et les autres. En même temps qui aimerait passer d'une Euphemia souriante, marrante, pleine de vie, optimiste, joueuse, gamine et tout la compagnie, pour arriver enfin à l'Effie mystérieuse, distante, lunatique, et pourtant si attirante, en passant par la demoiselle violente, vulgaire, brusque, froide, insensible. Qui ? Personne ? En tout cas pas moi. Ça oui avec la demoiselle Hepburn il ne faut pas choisir. C'est soit la brunette avec ses multiples facettes soit le fantôme d'un fille imaginée avec soin. Tout le monde la vu, mais personne ne la cerner vraiment. On la veux, on la désire, si intensément que ça en devient parfois presque flippant. Comme amie ou dans son lit, jamais comme ennemie, chose jamais voulue, chose pourtant si souvent obtenue. Et puis il ne faut pas oublier combien la demoiselle Hepburn est bornée. Jamais elle ne démordra de son idée, elle en a une, elle l'a fera jusqu'au bout. Et pourtant lorsqu'on connaît bien Euphemia, on peut découvrir un bien joli brin de fille.

Vous la croiriez taillée dans du marbre blanc tellement sa peau est claire, et ses traits fins et élégants dessinaient avec perfection. Vous apercevez une silhouette assez grande, un bon 1 mètre 65, voir 1 mètre 75 quand elle se rechausse de talons qui mesurent entre 5 et 10 cm. Vous observez sa taille de guêpe et ses courbes ravissantes qui sont désirées de beaucoup de personnes pas très nettes. Ça elle le sait très bien la brunette, mais elle en a rien à faire. Désirée et Intouchable. Puis vous vous attardez un moment sur ses yeux qui -avouez le- n'ont rien d'exceptionnels à moins qu'un brun noisette soit une exception. Ceux-ci sont bien souvent soulignés d'un léger trait de crayon noir. Euphemia n'a jamais vraiment aimé se maquiller comme un camion volé. Elle le sait très bien qu'elle n'a pas besoin de ça pour plaire. Mais à quoi bon plaire quand on ne veut pas aimer ? Vous parcourez son visage qu'on découvre fin et si joliment tracé que vous désirez le caresser de nos mains impatientes. Mais à dire vrai ce si joli visage personne, oh non personne, ne la jamais caressé ni même frôlé. Votre regard glisse le long de son cou -fin et souvent décoré d'une chaîne argentée- pour suivre la courbe de sa poitrine. Ni trop petite ni à la Pamela Anderson. Puis ce même regard, qui s'est d'ailleurs beaucoup trop attardé sur ce corps dont qui ne vous appartient pas, vous suivez la courbe de ses hanches pour finir sur son fessier. Pas un cul d'éléphant, non loin de là d'ailleurs, plutôt de taille normal comme la plupart des jolies filles d'ailleurs. Vos yeux parcourent enfin la fin de cette silhouette, des jambes fines et élancées, chaussées de Converses ou bottes noires, vous attendent pour ce final. Ah oui et, j'ai oublié de vous dire que soit vous vous inventez un fantasme qui conviendra au physique que vous souhaitez voir sur la demoiselle soit vous vous délectez de son corps mais, en prime, vous obtiendrez un 'Fuck' et des insultes en tous genre en pleine face de la part de l'adolescente. Vous êtes prévenus après à vous devoir ce que vous préférez.