Un jeune enfant abandonné à la naissance... Pouvait-il y avoir meilleur cible pour Peyn? Sans doute pas, mais heureusement pour Sao, un bon samaritain le recueilli alors qu'il n'avait qu'un an. Il n'était pas étonnant, au fond, que le bambin fut été abandonné. Les conditions de vie s'avéraient difficiles et ses parents étaient incapable de s'en occuper, mais également incapable de se résoudre à l'idée de le donner à Peyn. Alors il le laissèrent là, en pleine rue, espérant qu'il tomberais sur de bonnes mains. L'homme qui le trouva l'éleva en effet et l'éduqua en bonne et due forme, agit comme un vrai père envers lui. C'est cet homme qui le surnomma Sao et depuis, le garçon utilise toujours ce nom. Amateur de Shinkendo, il lui appris également comment utiliser un sabre et bien vite, Sao fût assez doué pour être capable de se défendre sans problème. Néanmoins... La façon dont agissait l'homme envers l'enfant était étrange. C'était comme s'il savait qu'une menace pesait sur eux deux. Comme de fait, un soir, alors qu'ils se promenaient tous les deux dans la ville, un homme au regard sadique et froid apparut. Puis, quelque chose d'encore plus étrange se produit pour Sao: l'homme qui l'avait protégé depuis sa naissance tenta de le tuer. Lui qui portait toujours un sabre pour se défendre, la violence régnant en permanence dans la ville, ou plutôt le pays, voir le monde entier, dégaina son arme et trancha la nuque du garçon. Dieu seul sait comment il survécu. Mais lorsqu'il reprit conscience, il était dans cet endroit que l'on appelle « Orphelinat ». En réalité, les temps se faisaient de plus en plus durs, et le bon samaritain qui avait recueilli Sao avait finalement décidé de le donner à Peyn, à contre-coeur. Il avait crût qu'en donnant l'enfant, celui-ci aurait une vie meilleure. Mais au moment où il vit à qui Sao appartiendrait, des remords l'envahirent. Un homme avec des intentions aussi cruelles... Non, c'était impossible qu'il puisse lui rende la vie meilleure. Alors, prit dans un moment de panique, il tenta de tuer le gamin, pensant que c'était mieux ainsi. Mieux mourir que de souffrir. Hélas, il rata son coup, et Sao se retrouva à l'Orphelinat. Après avoir tuer l'homme qui s'occupait de Sao, Peyn récupéra l'enfant, le soigna, l'emmena vers « l'enfer ». Ce fût d'abord dans des semaines de haine et de frustration portée envers cet homme qui l'avait trahi, abandonné lui aussi, que grandit Sao. Pourquoi? Est-ce qu'on pouvait seulement lui dire pourquoi? Cet homme était-il au fond un allié de Peyn? L'incompréhension totale. Et ensuite, les tests commencèrent, suivit, évidement, des crises rebelles de l'enfant. Un véritable enfer, il en est resté marqué et le sera sûrement toute sa vie. Qui plus est, les scientifiques n'ont jamais vraiment compris le pouvoir de Sao. Certes, il en avait un, le virus ne pouvait être défectueux, et de toute façon, Sao pouvait être contrôlé par le personnel. Mais son pouvoir ne se traduisait que par des crises d'agressivité soudaines et incontrôlable. Dans ses moments, le jeune semblait lutter contre son propre corps. Ses iris devenaient argentés, ses crocs s'acéraient parfois, mais il n'est jamais arrivé rien de plus. L'adolescent fût relâcher, mais il reste tout de même un des Oméga les plus surveillés, les scientifiques attendant avec impatience ses 25 ans, espérant que son pouvoir prenne une tournure plus utile, car d'évidence, le gamin n'arrivait pas à contrôler ce que l'on avait injecté. Maintenant, il erre dans la ville, se débrouille tant bien que mal pour survivre.

Sao n'est pas quelqu'un de très compliqué. Facile à aimer, il s'entend bien avec la plupart des adolescents de son âge. C'est quelqu'un de relativement calme et discret, mais qui recherche pourtant beaucoup la compagnie. Dans ses moments de solitude, il songe souvent à son passé, rêvant de tuer le salop qui la trahis, les scientifiques et même Edwin Peyn. Refoulant néanmoins ses plans de vengeance autant que possible, il aime se promener dans la nature, là où il se sent en sécurité, comparé à la ville, et peut enfin se changer les idées. Lorsqu'il recherche réellement à s'isoler et se renferme sur lui-même, c'est que quelque chose ne va pas. Cet un garçon mystérieux, qui n'aime pas dévoilé ses sentiments et qu'on le voit durant ses moments de faiblesse, alors il fuit lorsque ça ne va pas pour lui. En effet, il est souvent pris de migraines intenses et d'une forte fièvre, et ce, depuis l'injection. Serait-ce un effet secondaire du virus? C'est quelque chose que les Beta n'ignore pas, du moins. Dans ces moments il lui arrive de complètement délirer, de se croire encore enfant, à l'Orphelinat, de perdre tout contact avec la réalité. On l'a même vu une ou deux fois perdre connaissance à cause de cela, mais ça reste très rare, même si plus il grandit, plus ce problème empire. Sao est également quelqu'un de très nerveux, qui sursaute au moindre bruit. Il est surveillé, et il le sait. Il se sent constamment piégé et suivit. Ces années à l'Orphelinat, dans les laboratoires surtout, l'ont traumatisé, il ne supporterait plus une seule piqure, ou même encore une visite inoffensive à l'infirmerie, par exemple. Il souhaite se faire des amis, avec qui il pourrait se divertir et s'amuser, recommencer à zéro. Il continue de penser qu'il peut avoir une vie normale, chose qui sera peut-être possible s'il s'allit avec les Omicrons, quoi qu'il n'en ai jamais entendu parlé jusqu'à maintenant.

De loin, on dirait un vrai gamin. Il mesure en effet aux alentours de 1m42, cheveux inclus. Ceux-ci sont d'un brun chocolat, plutôt longs et hérissés. Un abondant toupet en forme de V retombe juste entre ses deux yeux,à se demander comment il fait pour voir, et il a deux mèches épaisses devant les oreilles, un peu comme des favoris. Il prend soin de laisser ses cheveux derrière juste assez longs pour que sa cicatrice soit cachée, bien qu'il porte souvent des foulards, juste au cas où. En bref, une tête qui sort assez du commun dit comme ça, mais Sao reste quelqu'un de très simple. Il ne s'habille pas selon un style particulier, choisis simplement les vêtements qui lui plait, des couleurs sobres, ternes en général. Un look assez discret, pour tout dire, et sa petite taille l'avantage assez. Il ne s'en fait pas du tout un complexe, même lorsqu'il voit les gens surprit de découvrir le doux regard ambré, tirant autant sur le brun que sur le orange, et mature derrière ce petit homme, regard bien différent de celui-ci naïf d'un enfant. Pas une once de graisse, ce n'est pas pour autant un monsieur muscle, disons juste qu'il est développé comme un adolescent de son âge devrait l'être tiens.

Est-ce vraiment possible, qu'un enfant puisse avoir rester tout à fait normal après s'être fait injecter le virus? Bien sûr que non, évidemment. En réalité, si Sao un pouvoir, il le cache très bien. Ce n'est d'ailleurs pas un pouvoir très utile, du moins pas pour l'instant, quoi qu'il soit extrêmement puissant. Au début, Sao avait cru qu'il était devenu schizophrène. Une voix se faisant appelé Kuroshi ne cessait de lui parler dans sa tête, d'où les migraines du garçon. Bien sûr, ce n'était rien de très joyeux... La personnalité en lui menaçait de sortir, de tout détruire, de le tuer même. Lorsqu'il ferme les yeux, Sao peut voir ce Kuroshi. Il prend l'apparence d'un grand lynx aux reflets bleutés, le pelage parsemé d'étincelles. Aussi, lorsque celui-ci prend le contrôle de Sao, les yeux de l'adolescent deviennent argentés, ses crocs s'aiguisent, sa peau se fendille même par endroit, comme si son corps ne pouvait supporter une telle puissance. Cependant, ce n'est arrivé qu'une seule fois pour l'instant, la nuit suivant l'injection, alors même si cette bête en lui est extrêmement puissante, on ne peut pas dire qu'elle soit dangereuse. La transformation a été très brève, si bien que les scientifiques n'ont rien remarqués, et Sao ne s'en souvient que comme un moment très pénible et douloureux. Cependant, si son corps devait finir sa croissance et son pouvoir devenir à maturité du même coup, qui sait ce qui arriverait? Kuroshi pourrait-il vraiment prendre le contrôle de Sao, le tuer? Rien n'est certain, mais pour l'instant, son pouvoir se démarque surtout pas de petites crises rares, où l'adolescent ne fait que devenir plus ou moins agressif et ne plus faire la différence entre ses amis et ennemis.