Mon histoire… Mon histoire.
Je ne suis pas du genre à déballer ma vie, exposé un passé qui me dérange ou qui dérange les autres. Un passé qui pourtant n’est pas si triste ou sombre que ça. Je me rappelle de mes parents, j’en garde un minuscule souvenir, le moment où il m’abandonne. C’est pas le souvenir le plus gai, je vous l’accorde, mais c’est le seul qui me reste et j’ai pourtant décidé de ne pas m’y accrocher. Après tout, à quoi bon se souvenir de parents qui vous ont abandonnés afin de protéger leur vie ? Oh oui ils m’ont bien éduqué. Après tout ils se sont contentés de m’abandonner à l’âge de 5 ans, pile l’âge où l’on peut devenir oméga. Alors oui ils m’ont abandonnés, ces parents riches. Je n’ai pas honte de leur dire, mes parents sont riches, très, très riches. J’ai eu une enfance des plus heureuses, gâtée, choyée et surtout aimée. J’obtenais tout ce que je voulais, ma mère m’offrant tout ce que je désirais pour combler le vide que me procurait son absence et celle de mon père. Ils n’avaient jamais vraiment compris ce que je recherchais dans la vie, mais bon, passons… Malgré l’argent, je n’étais pas devenu une pimbêche et je n’étais pas prête de le devenir, vu qu’a 5 ans, ce fut la déchirure.
Total. Le néant. La fissure qui se forme sous vos pieds, vous vous dérobez, vous tombez, chutez, mourrez.
C’était la mort qui m’attendait. Il aurait mieux fallut qu’on m’abandonne dès la naissance, quand on ne s’attache pas encore aux gens, quand on n’aime pas encore ses parents… Mais non, à 5 ans on est venu me trouver, on m’a emmené après avoir discuté un moment avec ma mère et mon père. Je n’ai pas eu le droit à une dernière étreinte, un dernier baiser. J’ai juste cru voir l’éclat d’une larme qui roulait le long d’une joue, j’aurais presque pu entendre la perle salée s’écraser au sol. Presque. Si du moins on ne m’avait pas tiré de force pour m’emmener à l’orphelinat. Je suis alors devenu Oméga. Bizarrement je ne me rappelle de rien, ni de la piqure, ni de ces effets. Je ne garde aucun souvenirs de cette scène et dans un sens tant mieux. Je sais juste qu’a mon réveil, tout avait changé .Surtout Psychologiquement en fait…

Me voici donc avec un pouvoir fort étrange. Sur le coup je n’ai rien compris, j’ai juste eu une migraine. Une énorme migraine, du genre qui vous donne envie de vous éclater la tête contre un mur. Puis dans les jours qui ont suivit j’ai entendu des voix, j’ai compris qu’il s’agissait des morts qui me parlaient, moi, une des rares pouvant leur parler. Avec le temps j’ai réussit à leur bloquer l’accès à mon esprit. Et avec encore plus de temps j’ai appris à communiquer avec les morts dès que j’en avais envie. Et enfin, depuis peu, je peux communiquer avec les êtres vivants, mais je ne maîtrise pas tout à fait et évidemment c’est à sens unique !

Silence, qui dure et qui pèse. Ombre, qui glisse et qui erre.
Juste moi, du genre rebelle qui fait la guerre.

La pureté du Démon. La froideur du cœur.
Juste moi, du genre qui n’a jamais peur.

Je suis juste moi. Une personne qui s’assume, prête à relever tous les défis, même les plus fous. Vous pouvez prendre ça pour de la folie, en effet, je n’hésiterais pas à me jeter du haut d’une falaise si on m’en donnait le pari. Mais après tout, j’ai une parfaite conscience de mes limites. Je connais mes faiblesses et mes forces. Je sais jusque où je peux aller et je m’amuse à dépasser la frontière, avançant un peu plus à chaque fois, faisant un pas supplémentaire pour repousser cette frontière invisible que m’impose mon corps ou mon esprit. C’est un véritable jeu, un jeu auquel je prends plaisir à gagner, seul jeu où je ne suis pas mauvaise joueuse ou mauvaise perdante. Seul jeu où tu ne peux pas tricher. Jamais. C’est sûrement pour ça qu’il me plaît, tu ne peux pas en paraître une autre. Je dois être moi-même, vraie et entière, pour pouvoir respecter les règles.

Je suis moi. Musicienne dans l’âme, Guitariste jusqu’au bout des ongles. Je n’aime d’ailleurs que le Rock, à bas le reste. Je suis toujours avec mon i-pod sur moi, la musique étant le seul remède efficace à tout les maux, du moins à mes yeux. Je peux être du genre rêveuse, mon esprit partant à la découverte d’un nouveau monde, un monde que je façonne à mon image. Vive l’imagination. J’ai d’ailleurs toujours admirée les personnes qui dessinaient, je n’ai jamais eu de talent en la matière alors…
Plutôt renfermée, la solitude ne me fait pas peur, loin de là. Je ne vais pas toujours vers les gens, sauf si ils se démarquent dès le début par une parole acide ou un geste. Plutôt un geste en fait… Car pour moi rien ne vaut les actes, les paroles se perdent bien trop vite, seuls les actes comptent. Croyez vous qu’on se souviennent des discours de superman ? Bien sûr que non, on se contente de compter le nombre de personnes qu’il sauve, pas le nombre de mots prononcés. Et bah moi c’est pareil, je juge quelqu’un sur ces actes. C’est sûrement pour ça que je reste assez seul. Entre les dépressifs solitaires, les saintes ni touches et les agressifs drogués il ne reste plus beaucoup de monde capable de jouer. Juste jouer. Un jeu parfois dangereux certes mais je suis juste là pour jouer. Gamine qui n’a jamais été satisfaite ni par les playmobils, ni par le scrabble, ni les jeux de cartes. Alors je joue à mon propre jeu, libre à toi de rejoindre la partie.

Mise à part ça, je ne suis pas méchante en soi. Juste un peu froide au premier abord mais même si vous parvenez à m’apprivoiser, je resterais libre. Panthère solitaire, souple et silence, qui erre avant tout. Je suis toujours seule, mais parfois ma route rencontre la votre mais au final je repartirais toujours seule. Mon chemin n’est pas assez grand pour deux.
Du moins ça en a toujours été ainsi…

J’ai 16 ans, rappelons le. J’avoisine les 1m70 quand à mon poids je ne le connais pas, ça fait longtemps que j’ai oublié à quoi ressemblé une balance. M’enfin je ne dois pas être bien énorme, je suis hyperactive et ma silhouette est assez fine. En fait je suis élancée. Mes mouvements sont toujours gracieux, souples et j’ai un très bon équilibre. Tous mes gestes sont précis au millimètre prêt, sûrement pour me prouver que je ne suis pas du genre à perdre le contrôle de mon corps. J’ai la peau blanche, pâle. Pas très musclée, j’ai également une poitrine qui n’est pas forcement à enviée. Cependant j’aime bien mes jambes, c’est pour cela que je mets de plus en plus de jupes. Mais quoi que je fasse, mes vêtements sont quasiment toujours noirs. Je n’aime pas les couleurs trop vives qui attirent le coup d’œil. Je n’aime pas qu’on me remarque à cause de mes vêtements, je préfère rester discrète de ce coté.
Je possède de longs cheveux d’un violet sombre, une véritable tignasse, plutôt épaisse d’ailleurs. Ils m’arrivent jusqu’au haut des fesses, une véritable horreur à coiffer le matin… c’est pour cela d’ailleurs que vous les trouverez emmêler, parfois j’ai la flemme de les peigner correctement. Mes yeux sont du même violet, quoi qu’un poil plus clair, mais ils semblent vitreux, comme si un brouillard constant s’était logé dans mes prunelles. Cela me donne parfois un air absent, cette impression est d’ailleurs plus saisissante lorsque je communique avec un esprit, là mes yeux deviennent réellement vitreux et sans pupille, ce qui est un peu choquant au début.
Ormis cela, quelques détails : je porte quasiment toujours des mitaines et j’ai toujours un médiator dans mes poches. Parfois, quand l’envie me prend, je mets une écharpe noire. Il m’arrive aussi de mettre des chaussettes de couleurs différentes, une noire et l’autre blanche. Et la plupart du temps j’ai une mini sacoche au niveau de ma ceinture, c’est là dedans que se trouve mon i-pod et mon portable, bien que je n’utilise que rarement ce dernier.
Je crois que j’ai fait le tour, non ? Quand aux détails de ma silhouette, j’te conseille de mater des pornos pour te rincer l’œil, je ne sers pas à ça moi.

Je peux communiquer avec les esprits.
Je peux donc communiquer avec votre esprit à vous, d’ailleurs vous aurez plutôt l’impression que c’est votre conscience qui vous parle. Mais je peux aussi communiquer avec l’esprit des morts. La chose est assez facile en fait, à partir du moment où la personne ne me repousse pas. Si jamais l’esprit en question tente de me bloquer, l’effort me coûtera plus d’énergie.